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Écrite en 1896 pour un drame en trois actes de « Sâr Mérodack » Joséphin Peladan, occultiste et mage autoproclamé de la Rose-Croix, Le Fils des étoiles (« Wagnérie kaldéenne »), d’une durée de quelque soixante minutes, environ est la plus longue œuvre de ce génial électron libre que fut Satie – la plus longue si l’on veut bien faire abstraction de Vexations qui ne dure plus longtemps (des heures et des heures, en vérité) que par le fait d’être une courte cellule répétée 840 fois. On a assez fréquemment joué et enregistré les trois courts préludes du Fils des étoiles, mais les trois amples « actes » en musique restent largement oubliés. Voici donc l’ouvrage dans son intégralité, version pour piano (il semblerait qu’il ait pu exister une écriture pour orchestre, ou pour flûtes et harpe, ou pour harmonium, on n’en est pas trop certain…) sous les doigts d’un autre génial électron libre, le pianiste (et claveciniste et fortepianiste) russe Alexei Lubimov. Comme tant de ses œuvres de la première époque, Le Fils des étoiles est écrit sans barres de mesure, dans une conception libre et énigmatique ; on retrouve dans la partition ces singulières indications si typiques de Satie telles que « En blanc et immobile », « Courageusement facile et complaisamment solitaire », « Très bien », « En se regardant de loin », « Ignorer sa propre présence », charge au pianiste de déchiffrer ces messages murmurés à l’oreille par Satie à la fois facétieux et sincère comme un enfant. On reconnaîtra dans le discours, intégrées, quelques accents de Gnossiennes, tandis que le reste de la musique développe ce tendre minimalisme avant-gardiste qui fait de Satie le précurseur que l’on sait, mais aussi le « musicien médiéval et doux, égaré dans ce siècle » tel que le écrivait Debussy, pour une fois incapable de sarcasme, désarmé qu’il était devant tant de clarté. La partition éditée comporte cette dédicace qui vaut son pesant de cacahuètes, majuscules d’auto-déférence restituées telles quelles :
Dédicatoire
Sans préjudice des pratiques des grands imprécateurs
Mes cousins, J’offre cette œuvre à Mes pairs.
Par ainsi, et pour la précédence des exemples, Je ne demande
point l’exaltation, J’appelle sur Mes convives
la miséricorde du Père, créateur des choses visibles et
invisibles ; la protection de la
Mère Auguste du Rédempteur, Reine des Anges ;
comme les prières du chœur
glorieux des Apôtres et des Saints Ordres des
Esprits bienheureux.
Que la juste inflammation de Dieu
écrase les superbes et les indécents !
© SM/Qobuz
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Erik Satie, Composer - Alexei Lubimov, Soloist, MainArtist
(C) 2012 Passacaille (P) 2012 Passacaille
Erik Satie, Composer - Alexei Lubimov, Soloist, MainArtist
(C) 2012 Passacaille (P) 2012 Passacaille
Erik Satie, Composer - Alexei Lubimov, Soloist, MainArtist
(C) 2012 Passacaille (P) 2012 Passacaille
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Erik Satie, Composer - Alexei Lubimov, Soloist, MainArtist
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Erik Satie, Composer - Alexei Lubimov, Soloist, MainArtist
(C) 2012 Passacaille (P) 2012 Passacaille
Chronique
Écrite en 1896 pour un drame en trois actes de « Sâr Mérodack » Joséphin Peladan, occultiste et mage autoproclamé de la Rose-Croix, Le Fils des étoiles (« Wagnérie kaldéenne »), d’une durée de quelque soixante minutes, environ est la plus longue œuvre de ce génial électron libre que fut Satie – la plus longue si l’on veut bien faire abstraction de Vexations qui ne dure plus longtemps (des heures et des heures, en vérité) que par le fait d’être une courte cellule répétée 840 fois. On a assez fréquemment joué et enregistré les trois courts préludes du Fils des étoiles, mais les trois amples « actes » en musique restent largement oubliés. Voici donc l’ouvrage dans son intégralité, version pour piano (il semblerait qu’il ait pu exister une écriture pour orchestre, ou pour flûtes et harpe, ou pour harmonium, on n’en est pas trop certain…) sous les doigts d’un autre génial électron libre, le pianiste (et claveciniste et fortepianiste) russe Alexei Lubimov. Comme tant de ses œuvres de la première époque, Le Fils des étoiles est écrit sans barres de mesure, dans une conception libre et énigmatique ; on retrouve dans la partition ces singulières indications si typiques de Satie telles que « En blanc et immobile », « Courageusement facile et complaisamment solitaire », « Très bien », « En se regardant de loin », « Ignorer sa propre présence », charge au pianiste de déchiffrer ces messages murmurés à l’oreille par Satie à la fois facétieux et sincère comme un enfant. On reconnaîtra dans le discours, intégrées, quelques accents de Gnossiennes, tandis que le reste de la musique développe ce tendre minimalisme avant-gardiste qui fait de Satie le précurseur que l’on sait, mais aussi le « musicien médiéval et doux, égaré dans ce siècle » tel que le écrivait Debussy, pour une fois incapable de sarcasme, désarmé qu’il était devant tant de clarté. La partition éditée comporte cette dédicace qui vaut son pesant de cacahuètes, majuscules d’auto-déférence restituées telles quelles :
Dédicatoire
Sans préjudice des pratiques des grands imprécateurs
Mes cousins, J’offre cette œuvre à Mes pairs.
Par ainsi, et pour la précédence des exemples, Je ne demande
point l’exaltation, J’appelle sur Mes convives
la miséricorde du Père, créateur des choses visibles et
invisibles ; la protection de la
Mère Auguste du Rédempteur, Reine des Anges ;
comme les prières du chœur
glorieux des Apôtres et des Saints Ordres des
Esprits bienheureux.
Que la juste inflammation de Dieu
écrase les superbes et les indécents !
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À propos
- 1 disque(s) - 6 piste(s)
- Durée totale : 00:59:19
- Artistes principaux : Alexei Lubimov
- Compositeur : Erik Satie
- Label : Passacaille
- Genre : Classique
(C) 2012 Passacaille (P) 2012 Passacaille
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