- 1 Comme si on s’aimait
- 2 Damn, dis-moi (feat. Dâm-Funk)
- 3 La marcheuse
- 4 Doesn't matter (voleur de soleil)
- 5 5 dols
- 6 Goya ! Soda !
- 7 Follarse
- 8 Machin-chose
- 9 Bruce est dans le brouillard
- 10 Le G
- 11 Les yeux mouillés
- 12 L’étranger (voleur d’eau)
- 1 Comme si
- 2 Girlfriend (feat. Dâm-Funk)
- 3 The walker
- 4 Doesn’t matter
- 5 5 dollars
- 6 Goya Soda
- 7 Damn (what must a woman do)
- 8 What’s-her-face
- 9 Feel so good
- 10 Make some sense
- 11 The stranger
À propos
Mettez une pincée de Michael Jackson, un soupçon de
Laurie Anderson, parsemez de Judith Butler, mélangez, et vous
obtiendrez Chris – nom du second album mais aussi de
l’alter ego masculin de Christine and the Queens. En amputant une
partie de son nom d’origine et en incarnant cette persona
aux allures de garçon athlétique et ténébreux, elle se libère du
déterminisme étouffant du genre et apporte une certaine force,
voire de la dureté, aux 23 (!) chansons de ce double album (chaque
album étant le miroir de l’autre). Inspirée par l’electronica des
années 1980 et le gangsta-funk des années 1990, la musique de Chris
a non seulement le mérite de renforcer le concept intellectuel qui
régit la démarche d’Héloïse Létissier (vrai nom de
Chris/Christine), mais aussi d’être tout simplement dansante et
accrocheuse. Que l’on porte des escarpins ou des bottes de cow-boy,
les pieds de l’auditeur seront naturellement emportés par les beats
efficaces de Doesn’t Matter ou 5 Dollars. Mais
elle sait aussi baisser la garde et ralentir le tempo de sa tornade
queer dans des chansons comme Make Some Sense ou Les
Yeux mouillés.
A propos de corps, celui-ci vient se nicher dans la plupart des
paroles (écrites en anglais et en français), notamment dans
Girlfriend et Damn (What Must a Woman Do), où il
est beaucoup question de salive et de sueur. Car c’est évidemment à
travers le corps que s’opère aussi l’identité fluctuante de Chris,
tout comme son processus créatif de danseuse. Gender et
art sont étroitement liés chez elle. En travaillant autour des
idées du double et de la performativité, Chris souhaite mettre en
évidence la construction sociale que constitue l’identité sexuelle,
et elle le fait tantôt avec sérieux, tantôt avec humour.
« I'm gone in a flick, but back in a second »
(« Je suis partie en un claquement de doigts, mais je
reviens dans une seconde »), chante-t-elle d’ailleurs
avec malice dans le single Girlfriend. Et si au fond, tout
ceci n'était qu’un amusant tour de magie ? © Nicolas
Magenham/Qobuz
Hi-Res 24 bits – 44.10 kHz
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