Blond-Blond

De son vrai nom Albert Rouimi, le chanteur algérien Blond-Blond, qui doit son surnom à son albinisme, voit le jour à Oran le 3 novembre 1919. Il est rapidement happé par sa passion pour le chant, notamment à l’écoute de ses modèles Larbi Bensari ou encore Messaoud El Medioni. Il arrive à Paris à l’âge de 18 ans et reprend dans des radios crochets des artistes populaires de l’époque tels que Maurice Chevalier ou Charles Trenet avant deretourner à Oran en 1939 en raison de la guerre. En Algérie, il se fait un nom, et même un surnom, celui de « l’ambianceur », en raison de son style léger et spontané, novateur pour l’époque. Son répertoire se nourrit de l’influence de Lili Labassi et se compose ainsi d’éléments chaabi, tout en intégrant le répertoire classique arabo-andalou mais aussi des styles plus contemporains comme le tango ou le flamenco. Revenu à Paris après la Guerre, il poursuit sa carrière dans les cabarets à la mode, comme « Au Soleil d’Algérie », « El Djezaïr », « Les nuits du Liban », ou encore « Le Nomade », et accompagne aussi de nombreux artistes parmi lesquels les chanteurs judéo-maghrébins Samy El Maghribi et Line Monty. Après s’être prononcé en faveur de l’indépendance de l’Algérie en 1962, il retournera au pays plusieurs fois dans les années 1970 pour chanter. Installé à Marseille, il y meurt le 15 août 1999 à l’âge de 79 ans. Parmi ses titres les plus connus figurent notamment « Viens à Juan-les-Pins », « Wahran el Bayia » ou encore « Kouftanek Mahloul », qui apparaissent tous sur la compilation Trésors de la Chanson Judéo-arabe en 2017.