Fiamma vorace

Daniela Dolci , Musica Fiorita, Flavio Ferri-Benedetti

Paru le 16/02/2018 chez Pan Classics
Artistes principaux : Flavio Ferri-Benedetti Musica Fiorita Daniela Dolci
Genre : Opéra

Livret numérique

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

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Comme tant de ses contemporains, Geminiano Giacomelli (1692-1740) jouit d’une immense renommée de son vivant, avant de tomber dans l’oubli le plus noir dès leur disparition, tombés victimes de la si rapide évolution des goûts à l’époque baroque. Jusqu’à ce que la musicologie moderne leur redonne naissance, en particulier en conjonction avec des légendaires chanteurs du XVIIIe siècle tels que Farinelli, tandis que les interprètes exhumaient leurs partitions de poussiéreuses bibliothèques – surtout, il est vrai, afin d’illustrer les répertoires de Farinelli et autres stars, plus que pour les compositeurs en eux-mêmes. En vérité, la célébrité de ces interprètes était souvent garante du succès de telle œuvre ou de tel compositeur et, même après deux ou trois siècles, ils sont à nouveau le moteur de la seconde chance offerte à ces compositeurs. Giacomelli était surtout connu pour ses opéras, au point que certains d’entre eux furent donnés jusqu’à Vienne et même à Londres où Haendel en dirigea quelques-uns. Hélas, il n’est pas aisé de brosser un portrait complet de Giacomelli, car nombre de ses partitions ont été perdues ou ne nous sont parvenues que sous forme partielle, souvent des arias isolées qui seules ont survécu.

L’écriture théâtrale de Giacomelli déborde d’esprit, d’invention et de flair mélodique ; le style, bien sûr, est celui de son époque : belcanto absolu ! Le traitement de la voix offre la panoplie complète, colorature, sauts périlleux, lignes infinies, rythmes spécifiques, passages chromatiques illustrant l’émotion etc. Le choix du contre-ténor Flavio Ferri-Benedetti couvre une période allant de 1729 à 1735, démontrant non seulement l’imagination débordante du compositeur, mais aussi l’éventail le plus large de ce qu’avait à offrir l’opera seria baroque. Les onze arias ici rassemblées – entrelacées de quelques sinfonias – décrivent des sentiments et situations en tout genre : héroïsme, pathos, fierté, arie parlanti, arie di mezzo carattere, arie di simile...

Ferri-Benedetti s’est déjà produit en de nombreux endroits de de la planète depuis l’an 2000, dans des répertoires allant du médiéval au postromantique, en passant par le Lied, la musique sacrée, l’opéra et le récital concertant. Enfin, un mot sur l’ensemble Musica Fiorité, fondé voici vingt-cinq ans par Daniele Dolci, qui s’est spécialisé dans l’interprétation de la musique de la Renaissance jusqu’au baroque tardif ; l’ensemble s’est attelé à mettre en pratique les enseignements de la musicologie moderne, avec instruments historiques, et s’efforce toujours de retourner aux sources textuelles les plus originales, tout en insistant sur un jeu instrumental d’une grande vivacité – au diable le dogme musicologique figé ! © SM/Qobuz

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Flavio Ferri-Benedetti

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