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Ferdinand Ries

Ce devait être dur, très dur, d’être à la fois musicien, contemporain de Beethoven, son disciple, son ami, son plus-ou-moins-secrétaire, et de tenter d’imposer ses propres huit symphonies, neuf concertos, deux oratorios, trois opéras, une demi-douzaine de sonates pour piano, sans oublier une large brassée d’œuvres de musique de chambre dont vingt-six quatuors, sous l’ombre écrasante de Ludwig van. C’est le lot qui échut à Ferdinand Ries (1784-1838), qui gravita toujours dans les parages de son mentor pour lequel il effectua maints menus travaux : copiste, négociateur auprès des organisateurs, confident, punching-ball, coursier, goûteur d’œuvres nouvelles… c’est miracle qu’il trouvât le temps de tant composer lui-même. Mais il est vrai qu’il passa plusieurs années à Paris, puis en Russie, puis surtout à Londres où il noua contact avec le célèbre agent Johann Salomon qui avait déjà tant fait pour Haydn. Ries s’établit comme professeur de piano, et s’occupa de la Société philharmonique (après avoir contracté un mariage british et surtout… avantageux) où il s’attela à faire jouer les œuvres de Beethoven. C’est aussi à Londres qu’il composera la majorité de ses grandes symphonies, d’autant qu’il pouvait être assuré de la coopération totale et complète de l’excellent orchestre philharmonique. L’orchestre, toutefois, finit par se lasser quelque peu de Ries et lui tourna le dos : Ries tourna alors le dos à l’Angleterre et retourna en Allemagne en 1824, où sa réputation de meneur d’orchestres était intacte ; c’est là qu’il composa ses opéras, pour la scène de Francfort. Après quelques tournées européennes – Italie, France, un petit retour à Londres pour y faire jouer sa dernière ouverture – il s’en retourna définitivement à Francfort où il s’éteignit subitement en 1838. À ce moment, son nom était pratiquement oublié de tout un chacun, d’autant que celui de son défunt ami était dorénavant sur toutes les lèvres. Ce n’est que bien des décennies plus tard que l’on se penchera enfin sur ses œuvres, qu’on les jouera pour ce qu’elles sont et point pour ce qu’elles ne sont pas, et depuis peu le monde discographique a découvert qu’il y avait là matière à redécouverte. Le temps de Ries est donc venu, ce qui risque de durer un brin puisqu’il nous a laissé quelque trois cent œuvres. © SM/Qobuz

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