Station to Station (2016 Remaster)

David Bowie

Paru le 23/01/1976 chez Rhino
Artistes principaux : David Bowie
Genre : Rock

Disponible en

24-Bit/192 kHz Stereo

Musique illimitée

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Après le virage « soul plastique » de l’album Young Americans , David Bowie développe un style plus sobre avec une base funky mais mixée avec des influences européennes dont le rock allemand atmosphérique de Neu ! et Kraftwerk. Dans la longue intro expérimentale du 1er morceau « Station to station », on entend le voyage d’un train de gare en gare. On pense à l’ album Neu 1 ! du groupe Neu ! où des bruits naturels côtoient des rythmes répétitifs et hypnotiques. Cette intro, suivie d’ un riff de guitare par le nouveau venu, Earl Slick, du piano de Roy Bittan (musicien de Bruce Springsteen) s’enchaîne par la voix de Bowie annonçant «le retour du mince duc blanc qui envoie des flèches dans les yeux des amants». S’ensuit une série d’images se référant directement à l’occultisme. Malgré ces images très codées, « Station to station » est une confession qui laisse percevoir sa grande détresse du moment. Ce morceau intense et expérimental est suivi par le très funky « Golden years » l’un des plus gros hits de sa carrière où Bowie passe du vibrato grave au murmure alternant une voix de fausset et un débit proto-rap. « Stay » est construit de la même manière avec un riff tranchant de Carlos Alomar et un texte mélancolique sur le doute face à la conquête sexuelle. La guitare rock de Earl Slick et celle plus funky de Carlos Alomar se superposent avec aisance faisant de « Stay » une perle de groove.

L’histoire de« TVC 15 » semble sortie d’un film de David Cronenberg : le narrateur décrit amoureusement sa télé qui comme l’ordinateur fou du film 2001, prend des initiatives et avale la petite amie du personnage qui aimerait être aspiré pour la rejoindre. «Word on a Wing » est une supplique lancée à Dieu « je m’efforce de trouver ma place dans votre plan ». David Bowie, sur ce morceau, montre qu’il a acquis dans son chant la souplesse que demande la soul music : à ce niveau là « Word On A Wing » est un de ses morceaux majeurs.

Le dernier morceau est une sensationnelle reprise de « Wild Is The Wind » ballade déjà interprétée par Nina Simone et Johnny Mathis. Sur un fond musical folk et jazzy, David Bowie y déploie ses prouesses vocales en recherchant un profond vibrato durant tout le morceau. Le sens du tragique, la sensualité font de « Wild Is The Wind » une fin exemplaire et fervente. Station to Station , par son croisement de soul classique et de sons européens d’avant garde, demeure une parfaite transition avant la rupture de la trilogie berlinoise.

©Copyright Music Story 2015

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