Sixteen Stone

Chronique

Le premier album de Bush a ceci d’intéressant qu’il est la réponse anglaise au grunge américain, qui sévit alors depuis quelques années. Sur ce disque paru en décembre 1994, le groupe londonien jouera très peu de son identité britonne, préférant presque laisser croire à l’auditeur qu’il provient de Seattle !

Produit par Clive Langer et Alan Winstanley, petits princes de la pop anglaise des années 80, Sixteen Stone sonne aussi anglais qu’un concert de flamenco sur la banquise. Ici, il est question de grunge : voix rocailleuse à la Kurt Cobain, guitares saturées gentilles et mélodiques dans les couplets, sauvageonnes et audacieuses dans les refrains. La recette est très bien digérée.



Et si Gavin Rossdale n’a rien trouvé d’original par rapport à ses cousins que sont Nirvana et Pearl Jam, on ne peut nier un talent certain au chanteur et à sa bande pour composer des vrais morceaux qui tiennent la route. Ainsi, « Everything Zen », « Little Things », « Glycerine » et « Comedown » deviennent des hymnes grunge dès la première écoute.

Sixteen Stone s’est vendu à six millions d’exemplaires rien qu’aux Etats-Unis, ce qui fait de cet album un des best sellers de la première moitié des années 1990.

 





 

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