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NOTE SUR CETTE RÉÉDITION
Cette réédition est plus complète et ne suit pas le contenu bien connu de la version parue originellement en 1973 en vinyle, toujours disponible sur Qobuz. Elle comprend plusieurs versions inédites : Le chien, Les copains d'la neuille, Rotterdam, Vitrines, Préface, Les poètes, La damnation, Pépée, La mémoire et la mer, La solitude, Ni Dieu ni maître. Le déroulé du concert tel que rendu dans cette réédition suit peu ou prou l'ordre du concert filmé qui existe en film sur Internet.
Il est notable que l'ouverture du récital retenue pour cette réédition semble conforme à celle du film. Dans la version en 33T et la réédition précédente en numérique, la première chanson était Les oiseaux du malheur. Le récital filmé atteste que le spectacle commençait bien par le monologue Le chien, ce qui donne une autre idée d'un récital qui devait donc débuter par un titre bien plus "combatif" que le très mélancolique Les oiseaux du malheur... Le site officiel de Léo Ferré nous dit que la publication tronquée du concert en 33T avait été faite sans son accord. Il reste que l'ordre des chansons a aussi pu varier selon les représentations.
Le son de cette réédition est bien entendu incomparable par rapport à la version originale et par rapport au son du film, très précaire.
★ ★ ★
★
"Seul en scène" souligne un moment-charnière dans la carrière de Ferré. Paul Castanier au piano donnait à Léo Ferré au cours de ces années-là un écrin cousu-main sensationnel. Quel pianiste ! Le récital de l’Olympia constitue le versant opposé et le miroir du très beau récital "Bobino 69" – également disponible sur Qobuz, avec le même Castanier mais plus corseté, et mis selon les chansons en compétition avec des bandes-orchestre qui deviendraient par la suite, bien plus tard, les derniers compagnons sur scène du dernier Ferré solitaire. Une question de répertoire aussi : à Bobino c’est encore beaucoup le Ferré de l’avant 68 et de sa révolution personnelle.
À l’Olympia en 1972 le musicien, et poète, et chanteur, regarde bien plus à demain et ouvre ce qui sera sa nouvelle vie, et à bien des égards un nouveau style, plus libre. Ferré devient rappeur, devient gueulard différemment du chansonnier acide qu'on connaissait. Il reprend ses crayons et la liberté sur ses arrangements, réalisés depuis des années par Jean-Michel Defaye. Il s’engage dans une nouvelle période de production marquée par un accompagnement au disque le plus souvent symphonique, par des concerts nombreux avec orchestre symphonique, par un éclatement formel qui se joue là, sous nos yeux, à l’Olympia. À cet égard la fin du récital dans la version piano-voix de Il n’y a plus rien est une déflagration.
En 1972 à l’Olympia le récital est bio : voix/piano, et rien d'autre ! Pas la moindre bande magnétique, à l’inverse de Bobino. Après la rupture avec Madeleine, parce que Léo Ferré n’avait plus de maison où aller avant qu’il ne se pose en Toscane avec sa nouvelle compagne, il inventa avec Paul Castanier une extraordinaire forme légère de récital à deux, qui n’a qualitativement sans doute jamais été approchée dans la chanson française. Prises de risque à deux, virtuosité et liberté de l’un et de l’autre – le résultat est insensé, et surprend à chaque nouvelle écoute.
Et puis, osons l’écrire : Popaul-le-pianiste-barbu-aveugle-comme-un-hibou, virtuose génial et solitaire dans sa cécité, avec ses grandes lunettes noires, qu'il faut mener sur scène en le tenant par la main, fait totalement partie du Barnum Ferré de ces années-là – remplacez Barnum par légende, si vous le voulez, cela fera plus respectueux.
On ne comprend pas l’incroyable élasticité du duo sur la scène de l’Olympia si on ne sait pas que ce duo aura enfilé dans tous les coins de la France pompidolienne des concerts innombrables qui se donnaient souvent des airs de grand soir par la grâce d’un public excité en diable. Il est arrivé aussi que Ferré lui-même se fasse contester et traiter de commerçant de la révolte – il ne s’est jamais résolu à se faire protéger par la police, lui. Ferré participa aussi avec Popaul au cours de ces années, 70, 71, 72, où toutes les causes avaient leurs défenseurs et leurs journaux, à quantité de galas politiques et en premier lieu, fidèlement, pour la Fédération Anarchiste de l'époque Maurice Joyeux.
C’était le bon temps et vraiment, cet enregistrement fabuleux nous y ramène. On perdrait sur les Halles de Baltard qui seraient détruites, finalement, peu après que Ferré y eut aussi donné des concerts en compagnie du groupe Zoo – mais le drapeau noir flottait sur la marmite, et aux concerts de Léo Ferré !
À la séparation d’avec Paul Castanier qui ne devait pas tarder après ces concerts, Léo Ferré n’eut plus de pianiste dans sa vie et sur scène, mis à part Dag Aschatz pour le Concerto pour la main gauche de Ravel. Mais c’est une autre histoire.
– HK
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Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 2016 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 2016 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 2016 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
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℗ 2016 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Jean Michel Defaye, Arranger, Work Arranger - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
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℗ 2016 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 2016 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 2016 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 2016 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Composer, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer - Jean-Pierre Caussimon, Author - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Composer, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer - Jean-Roger Caussimon, Author - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Leo Ferre, Composer, Author, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 2016 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 2016 Barclay
Leo Ferre, Interprète Vocal, MainArtist, AssociatedPerformer, ComposerLyricist - Richard Marsan, Producer - Paul Castanier, Piano, AssociatedPerformer
℗ 1973 Barclay
Chronique
NOTE SUR CETTE RÉÉDITION
Cette réédition est plus complète et ne suit pas le contenu bien connu de la version parue originellement en 1973 en vinyle, toujours disponible sur Qobuz. Elle comprend plusieurs versions inédites : Le chien, Les copains d'la neuille, Rotterdam, Vitrines, Préface, Les poètes, La damnation, Pépée, La mémoire et la mer, La solitude, Ni Dieu ni maître. Le déroulé du concert tel que rendu dans cette réédition suit peu ou prou l'ordre du concert filmé qui existe en film sur Internet.
Il est notable que l'ouverture du récital retenue pour cette réédition semble conforme à celle du film. Dans la version en 33T et la réédition précédente en numérique, la première chanson était Les oiseaux du malheur. Le récital filmé atteste que le spectacle commençait bien par le monologue Le chien, ce qui donne une autre idée d'un récital qui devait donc débuter par un titre bien plus "combatif" que le très mélancolique Les oiseaux du malheur... Le site officiel de Léo Ferré nous dit que la publication tronquée du concert en 33T avait été faite sans son accord. Il reste que l'ordre des chansons a aussi pu varier selon les représentations.
Le son de cette réédition est bien entendu incomparable par rapport à la version originale et par rapport au son du film, très précaire.
★ ★ ★
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"Seul en scène" souligne un moment-charnière dans la carrière de Ferré. Paul Castanier au piano donnait à Léo Ferré au cours de ces années-là un écrin cousu-main sensationnel. Quel pianiste ! Le récital de l’Olympia constitue le versant opposé et le miroir du très beau récital "Bobino 69" – également disponible sur Qobuz, avec le même Castanier mais plus corseté, et mis selon les chansons en compétition avec des bandes-orchestre qui deviendraient par la suite, bien plus tard, les derniers compagnons sur scène du dernier Ferré solitaire. Une question de répertoire aussi : à Bobino c’est encore beaucoup le Ferré de l’avant 68 et de sa révolution personnelle.
À l’Olympia en 1972 le musicien, et poète, et chanteur, regarde bien plus à demain et ouvre ce qui sera sa nouvelle vie, et à bien des égards un nouveau style, plus libre. Ferré devient rappeur, devient gueulard différemment du chansonnier acide qu'on connaissait. Il reprend ses crayons et la liberté sur ses arrangements, réalisés depuis des années par Jean-Michel Defaye. Il s’engage dans une nouvelle période de production marquée par un accompagnement au disque le plus souvent symphonique, par des concerts nombreux avec orchestre symphonique, par un éclatement formel qui se joue là, sous nos yeux, à l’Olympia. À cet égard la fin du récital dans la version piano-voix de Il n’y a plus rien est une déflagration.
En 1972 à l’Olympia le récital est bio : voix/piano, et rien d'autre ! Pas la moindre bande magnétique, à l’inverse de Bobino. Après la rupture avec Madeleine, parce que Léo Ferré n’avait plus de maison où aller avant qu’il ne se pose en Toscane avec sa nouvelle compagne, il inventa avec Paul Castanier une extraordinaire forme légère de récital à deux, qui n’a qualitativement sans doute jamais été approchée dans la chanson française. Prises de risque à deux, virtuosité et liberté de l’un et de l’autre – le résultat est insensé, et surprend à chaque nouvelle écoute.
Et puis, osons l’écrire : Popaul-le-pianiste-barbu-aveugle-comme-un-hibou, virtuose génial et solitaire dans sa cécité, avec ses grandes lunettes noires, qu'il faut mener sur scène en le tenant par la main, fait totalement partie du Barnum Ferré de ces années-là – remplacez Barnum par légende, si vous le voulez, cela fera plus respectueux.
On ne comprend pas l’incroyable élasticité du duo sur la scène de l’Olympia si on ne sait pas que ce duo aura enfilé dans tous les coins de la France pompidolienne des concerts innombrables qui se donnaient souvent des airs de grand soir par la grâce d’un public excité en diable. Il est arrivé aussi que Ferré lui-même se fasse contester et traiter de commerçant de la révolte – il ne s’est jamais résolu à se faire protéger par la police, lui. Ferré participa aussi avec Popaul au cours de ces années, 70, 71, 72, où toutes les causes avaient leurs défenseurs et leurs journaux, à quantité de galas politiques et en premier lieu, fidèlement, pour la Fédération Anarchiste de l'époque Maurice Joyeux.
C’était le bon temps et vraiment, cet enregistrement fabuleux nous y ramène. On perdrait sur les Halles de Baltard qui seraient détruites, finalement, peu après que Ferré y eut aussi donné des concerts en compagnie du groupe Zoo – mais le drapeau noir flottait sur la marmite, et aux concerts de Léo Ferré !
À la séparation d’avec Paul Castanier qui ne devait pas tarder après ces concerts, Léo Ferré n’eut plus de pianiste dans sa vie et sur scène, mis à part Dag Aschatz pour le Concerto pour la main gauche de Ravel. Mais c’est une autre histoire.
– HK
À propos
- 1 disque(s) - 28 piste(s)
- Durée totale : 01:55:56
- Artistes principaux : Léo Ferré
- Compositeur : Léo Ferré
- Label : Universal Music Division Barclay
- Genre : Chanson francophone
© 2016 Barclay ℗ 2016 Barclay
Distinctions :
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