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Pour compenser leur cécité, les jeunes aveugles développent souvent une acuité auditive exceptionnelle. Encouragé par un père danseur d’origine argentine, Raul Midón a aussi déployé un don aigu pour la musique. Après avoir accompagné au chœur des stars latinos telles Shakira, Jennifer Lopez ou Christina Aguilera, il s’est lancé dans une carrière d’auteur-compositeur interprète ascensionnelle. Son précédent opus, Bad Ass and Blind, lui a valu une nomination aux Grammy Awards 2018, dans la catégorie jazz vocal. Quelques mois plus tard sortait If You Really Want, qu’il a concocté en compagnie d’habitués du palmarès du célèbre prix américain, l’orchestre batave Metropole Orkest sous la direction du compositeur et arrangeur Vince Mendoza. Ce nouveau projet englobe le rafraîchissement luxueux de 6 anciennes compositions de Midón et le baptême de 4 inédits. Ride on a Rainbow, If You Really Want, Ocean Dreamer et All Love Is Blind. Nouveaux et anciens morceaux se donnent la main dans une joyeuse et soyeuse farandole latino, jazz avec des pointes de bossa ou de folk où l’orchestre exulte et Midón développe des qualités mélodiques et vocales qui enthousiasmeront les fans de Paul Simon ou d’Al Jarreau et combleront les siens. © Benjamin MiNiMuM/Qobuz

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Alfredo Rodriguez s’est installé aux Etats-Unis en janvier 2009. Une forme de déracinement qui n’a pourtant jamais coupé de ses origines et de son patrimoine le pianiste cubain trentenaire. « Lorsque vous vivez dans votre propre pays, vous êtes immergé dans la réalité locale et n’êtes pas nécessairement conscient de tous les différents éléments qui façonnent cette réalité. Moi, j’ai respiré la musique cubaine. Etre loin de cette réalité me donne une perspective différente. Créer et jouer cette musique a été comme découvrir à nouveau qui je suis, encore une fois. »  Qui est ce protégé doué de Quincy Jones, on le savait déjà. Mais son quatrième album pour Mack Avenue permet d’appréhender encore mieux sa capacité à glisser entre les genres, à slalomer entre les époques et les paysages. Le jazz résolument pluriel de Rodriguez est toujours impressionnant même quand il s’attaque à une scie comme Bésame Mucho. Avec le batteur Michael Olivera et le bassiste Munir Hossn, il façonne un jazz à tiroirs logiquement ancré dans la tradition de sa terre natale, musicalement riche au possible, Mais c’est quand son jeu est ailleurs qu’il se fait plus poète que jamais. La force narrative de son piano prend alors le dessus, reste juste à le suivre, les yeux fermés… A noter que Quincy, encore lui, a ressorti sa casquette de producteur, pour rendre ce Little Dream encore plus accompli. © Clotilde Maréchal/Qobuz

Alfredo Rodriguez s’est installé aux Etats-Unis en janvier 2009. Une forme de déracinement qui n’a pourtant jamais coupé de ses origines et de son patrimoine le pianiste cubain trentenaire. « Lorsque vous vivez dans votre propre pays, vous êtes immergé dans la réalité locale et n’êtes pas nécessairement conscient de tous les différents éléments qui façonnent cette réalité. Moi, j’ai respiré la musique cubaine. Etre loin de cette réalité me donne une perspective différente. Créer et jouer cette musique a été comme découvrir à nouveau qui je suis, encore une fois. » Qui est ce protégé doué de Quincy Jones, on le savait déjà. Mais son quatrième album pour Mack Avenue permet d’appréhender encore mieux sa capacité à glisser entre les genres, à slalomer entre les époques et les paysages. Le jazz résolument pluriel de Rodriguez est toujours impressionnant même quand il s’attaque à une scie comme Bésame Mucho. Avec le batteur Michael Olivera et le bassiste Munir Hossn, il façonne un jazz à tiroirs logiquement ancré dans la tradition de sa terre natale, musicalement riche au possible, Mais c’est quand son jeu est ailleurs qu’il se fait plus poète que jamais. La force narrative de son piano prend alors le dessus, reste juste à le suivre, les yeux fermés… A noter que Quincy, encore lui, a ressorti sa casquette de producteur, pour rendre ce Little Dream encore plus accompli. © Clotilde Maréchal/Qobuz