Steve Hackett

De 1971 à 1977, Steve Hackett s'est distingué en tant que guitariste du groupe de rock progressif Genesis, avant de suivre sa propre carrière, ouverte à d'autres styles. Né à Londres le 12 février 1950, Stephen Richard Hackett apprend à jouer de plusieurs instruments comme l'harmonica ou la flûte, avant de se fixer sur la guitare à l'adolescence. Sous l'influence du blues et de la musique classique, il se joint aux groupes Canterbury Glass, Sarabande et Quiet World, qui enregistre en 1970 l'album The Road. À la recherche d'un projet plus ambitieux, il passe une annonce dans le journal Melody Maker à laquelle Peter Gabriel, chanteur du groupe Genesis, est sensible. Engagé comme guitariste pour succéder à Anthony Phillips, il participe grandement à l'élaboration de la signature sonore de la formation sur les albums Nursery Cryme (1971), Foxtrot (1972), Selling England by the Pound (1973) et le double The Lamb Lies Down on Broadway (1974), auxquels il apporte ses compositions, sa technique percussive du tapping et sa tendance mélodique. Profitant d'un temps disponible avant l'enregistrement de A Trick of the Tail (1976), il réalise son premier album solo Voyage of the Acolyte (1975), comptant les participations de son frère John Hackett et de Mike Rutherford et Phil Collins, qu'il retrouve avec Genesis pour Wind & Wuthering (1976) et la tournée qui suit. Désireux d'autonomie, Steve Hackett se consacre désormais à la conduite de sa carrière avec les albums Please Don't Touch! (1978, classé n° 38 au Royaume-Uni), Spectral Mornings (1979), Defector (1980), Cured (1981, n° 22), Highly Strung (1983) et Bay of Kings, qui la même année, voit le guitariste délaisser le chant pour aborder un style instrumental classique entouré de claviers et synthétiseurs. De retour à une formule électrique baignée d'influences brésiliennes sur Till We Have Faces (1984), Hackett participe ensuite à la formation du duo GTR avec Steve Howe (Yes) et au projet Box of Frogs avec d'anciens membres des Yardbirds. Entre nostalgie et quête de nouveaux horizons, les albums suivants montrent des facettes différentes, de Genesis Revisited (1996) et Genesis Revisited II (2012) au symphonique A Midsummer Night's Dream avec le Royal Philharmonic Orchestra (1997), en passant par Sketches of Satie avec son frère (2000), Guitar Wars (2004) et des collaborations de jazz fusion avec le groupe hongrois Djabe. Parmi de nombreux enregistrements en public, la plupart sont consacrés au répertoire de Genesis, qu'il revisite avec ou sans grand orchestre. En studio alternent recueils de guitare acoustique comme Under a Mediterranean Sky en petite formation orientale (2021) et exercices de néo-rock progressif à la manière de Surrender of Silence (2021) et The Circus and the Nightwhale (2024).