Blakaz

Chanteur et percussionniste, Stéphano Honoré est né à Port-Louis à Maurice, le 21 octobre 1955. Né dans les quartiers pauvres de la capitale mauricienne, il enchaine assez jeune les petits boulots tout en s’initiant à la musique, en autodidacte. Il a fabriqué son premier banjo avec une boite de cirage, un bâton et une corde de nylon. Dès 1973, Menwar (qui veut dire main noire) enregistre quelques 45 tours. Après un passage dans un groupe engagé, il se fait connaitre avec les singles « Ça va la vie » et « Capito » en 1977, sous le nom de Lélou. Ses chansons font écho chez les plus pauvres, les créoles qui vivent, comme lui, dans des situations précaires. Il se définit comme « l’homme qui crie à travers le peuple ». En 1980, il sort sa première cassette autoproduite, Souvenir le port, ou il trouve son style acoustique. En 1982, il s’initie à la ravanne, tambour symbolique du séga. Il part avec son tambour à la Réunion, pendant plusieurs années, et y rencontre les pointures du maloya comme Danyèl Waro, avec qui il se produira sur scène. Il participe au festival Africolor en 1992, compose la musique de la comédie musicale « Mokko » à Marseille en 1995. Il ouvre une école de ravanne à Maurice. En 1998, sort son véritable premier CD, Pop Lékonomi. Il trouve son style, acoustique et dansant, mêlant les tambours du séga, à des rythmes funk et blues, inspirés de James Brown qu'il écoutait jeune. Il tourne en Afrique, en Europe et sur les îles (dont au festival Sakifo à La Réunion) avec le second album Léko Rivyèr Nwar (2002). Avec Ay ay lolo, paru en 2006, il sera invité au Festival International de Jazz de Montréal. Il est considéré comme un maitre du séga tambour. En 2020, il forme avec trois autres musiciens le groupe Tiombô, où la rencontre du séga, du maloya et deux griots d’aujourd’hui.