VELVET: Side A

Chronique

​Insatiable depuis qu’il s’est distingué lors du télécrochet American Idol dont il est sorti finaliste en 2009, Adam Lambert s’est construit une solide réputation d’entertainer et de véritable bête de scène, notamment en se produisant régulièrement aux côtés de Queen en remplaçant crédible de Paul Rodgers. Auteur de trois albums remarqués, il multiplie les projets en cette année 2019, en assurant la voix de l’un des personnages du film d’animation Playmobil : The Movie, en repartant sur la route avec Queen, après une prestation exceptionnelle en ouverture de la cérémonie des Oscars et en dévoilant un nouvel opus. 

En fait de disque à proprement parler, il s’agit d’une œuvre en deux parties, deux EP, dont le premier volet est dévoilé en octobre. Ces six premières chansons révèlent un Adam Lambert en pleine révolution stylistique, mettant sa théâtralité au service d’un dance-rock vitaminé, volontiers rétro, tout en entretenant sa modernité grâce à une production furieusement efficace. « Superpower » pose ces nouveaux jalons sans round d’observation avec une ligne de basse lourde, avec ses guitares compressées aux avant-postes et un falsetto parfaitement maîtrisé qui trahit l’influence évidente d’un Prince, idole par les idoles d’Adam Lambert. « Stranger You Are » s’inscrit dans ce même hommage appuyé, avec un groove impeccable à rendre jaloux Bruno Mars, de même que « Overglow » dans un registre différent parcouru pour l’occasion par des éléments électroniques discrets mais essentiels. 

« Closer to You », elle, répond aux exigences de la ballade mélancolique en piano-voix contractuelle, qui aura sans doute l’heur de plaire à son public habituel mais n’apporte pas grand-chose à l’Ep. Au contraire de « Loverboy » et son refrain sexy en diable. L’EP se clôt sur un « Ready to Run » davantage serpentin, accueillant un chant sensuel et impeccable, avec un pied dans le RnB.
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