Le Cirque de Consolation

Chronique

Le « cirque », c’est le reflet des idées et des influences foisonnantes de Léonie Pernet. Si le tronc musical de ce deuxième album est aisément identifiable (de l’électro sensible, lorgnant la cold wave), ses multiples ramifications ont chacune une forme particulière. Ici les synthétiseurs sont mélancoliques et expérimentaux (Vowel). Là, mélodieux et accrocheurs (Il pleut des hommes). Parfois ils s’effacent même partiellement au profit des cordes (Le Cirque de consolation). Et dans Les Chants de Maldoror, des derboukas enflammées côtoient des sons electro. Bref, le Pernet Circus enchaine les climats et les couleurs dans un souci constant d’éclectisme. Le réalisateur Jean-Sylvain Le Gouic (ex-Juveniles) est aux commandes de l’album avec elle. Quant à la « consolation », c’est celle qui s’accorde au monde utopique que l’autrice-compositrice-interprète imagine dans ces onze titres. Un monde où les attitudes addictives sont traitées avec bienveillance (Mon amour tu bois trop), où le racisme est éradiqué de la carte (Intérieur négro), tout comme la notion d’état-nation (Le Cirque de consolation). De l’électronique sensorielle et néanmoins politique : tel est le programme ambitieux de ce deuxième album de Léonie Pernet. © Nicolas Magenham/Qobuz