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S’ouvrant avec l’étrange et pénétrante urgence de « Speedway King », le premier album de Alex Zhang Hungtai alias Dirty Beaches s’annonce sombre. Et il l’est. Sans être non plus un cauchemar, Badlands est le récit d’une errance, sans doute tant physique que mentale, et personnifiée par le thème de la route si cher aux Américains.
Beaucoup de références hantent les huit morceaux de l’album, qui font tous preuve d’un rock inclassable et désaxé. Hungtai détourne la transgression à la Nabokov – « Sweet 17 », le rock à la Presley – « Horses », la sensualité lynchéenne (« Black Nylon »)... D'après Hungtai, si le disque a un son lo-fi, ce n'est par ambition farouchement indie, mais par manque de moyens. Cette production involontaire, Dirty Beaches la tourne à son avantage en l’exagérant, en lui offrant des atouts atmosphériques, presque affectifs : « A Hundred Higways » grésille comme si son rock post-moderne passait sur le tourne-disques de nos grands parents.
Après le road trip tortueux, le (faux) calme arrive, avec« True Blue », ode aux romances désuètes, puis le très beau et mélancolique « Lord Knows Best », qui sample Françoise Hardy. Quant au générique de fin « Hotel », il s’agit d’un évident clins d’œil aux morceaux introspectifs de Vincent Gallo époque When, à qui Hungtai voue une admiration sans bornes.
Grâce à son épaisse texture sonore, son chant irréel et son aura cinématographique, Badlands emmène au voyage. Un voyage au bout des nuits passées sur les highways nord-américaines. À l’image de sa pochette au noir et blanc enfumé, Badlands est un album vintage mais intemporel, angoissant mais solide, tendre mais abrasif.
©Copyright Music Story 2015
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Dirty Beaches, MainArtist
(C) 2011 Zoo Music (P) 2011 Zoo Music
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(C) 2011 Zoo Music (P) 2011 Zoo Music
Chronique
S’ouvrant avec l’étrange et pénétrante urgence de « Speedway King », le premier album de Alex Zhang Hungtai alias Dirty Beaches s’annonce sombre. Et il l’est. Sans être non plus un cauchemar, Badlands est le récit d’une errance, sans doute tant physique que mentale, et personnifiée par le thème de la route si cher aux Américains.
Beaucoup de références hantent les huit morceaux de l’album, qui font tous preuve d’un rock inclassable et désaxé. Hungtai détourne la transgression à la Nabokov – « Sweet 17 », le rock à la Presley – « Horses », la sensualité lynchéenne (« Black Nylon »)... D'après Hungtai, si le disque a un son lo-fi, ce n'est par ambition farouchement indie, mais par manque de moyens. Cette production involontaire, Dirty Beaches la tourne à son avantage en l’exagérant, en lui offrant des atouts atmosphériques, presque affectifs : « A Hundred Higways » grésille comme si son rock post-moderne passait sur le tourne-disques de nos grands parents.
Après le road trip tortueux, le (faux) calme arrive, avec« True Blue », ode aux romances désuètes, puis le très beau et mélancolique « Lord Knows Best », qui sample Françoise Hardy. Quant au générique de fin « Hotel », il s’agit d’un évident clins d’œil aux morceaux introspectifs de Vincent Gallo époque When, à qui Hungtai voue une admiration sans bornes.
Grâce à son épaisse texture sonore, son chant irréel et son aura cinématographique, Badlands emmène au voyage. Un voyage au bout des nuits passées sur les highways nord-américaines. À l’image de sa pochette au noir et blanc enfumé, Badlands est un album vintage mais intemporel, angoissant mais solide, tendre mais abrasif.
©Copyright Music Story 2015
À propos
- 1 disque(s) - 8 piste(s)
- Durée totale : 00:26:51
- Artistes principaux : Dirty Beaches
- Label : Zoo Music
- Genre : Pop/Rock Rock Alternatif et Indé
(C) 2011 Zoo Music (P) 2011 Zoo Music
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