A Folk Set Apart: Rarities, B-Sides & Space Junk, Etc.

Chronique

Paru le 11 décembre, A Folk Set Apart: Rarities, B-Sides & Space Junk, Etc., c’est un peu le récit alternatif des dix dernières années de la vie de Cass McCombs. Composé de morceaux datant de 2003 à 2014, l’album met en valeur la multitude d’émotions et de thèmes abordés par l’incroyable songwriter californien. Véritable reflet de son catalogue, cet album alterne les moments de réflexion, de folie, d’humour noir mais aussi de politique comme sur le morceau Bradley Manning, une ballade folk moderne sur le soldat américain condamné pour espionnage et vol de documents diplomatiques et militaires confidentiels, en utilisant les propres post Facebook de Manning… Cette éclectique collection de chansons compilée par Domino a été dénichée parmi des éditions limitées et raretés initialement sorties sur des labels indépendants des deux côtés de l’Atlantique. La plupart de ces morceaux qui étaient quasiment impossible à trouver cette dernière décennie sont enfin réunis et disponibles sur un seul et même album. Nombreux de ces titres ont d’abord été dévoilés sur des split 7”s, uniquement vendus lors de concerts, avec des artistes tels que les Meat Puppets (Evangeline, Night Of The World), Michael Hurley (Three Men Sitting On A Hollow Log) et White Magic (If You Loved Me Before). A Folk Set Apart: Rarities, B-Sides & Space Junk, Etc. est aussi la vitrine des nombreuses collaborations de McCombs avec entre autres Mike Gordon de Phish, le batteur Tim Dewit alias Dutch E. Germ (Gang Gang Dance), le batteur Joe Russo (Furthur), Chris Cohen de Deerhoof et Tim Cedar du groupe noise/punk Ligament à la batterie. Un recueil de raretés, qui va à la fois combler et troubler l’auditeur déjà familier avec le travail de Cass McCombs, saura aussi séduire les oreilles moins averties au travers d’un voyage initiatique dans son univers. Comme un coup d’œil derrière le rideau du studio de l’un des meilleurs songwriters du moment. © CM/Qobuz