Viene de Mi

Chronique

La nouvelle vague argentine réunie en 2012 par le label ZZK sur la compilation Future Sounds of Buenos Aires, a une nette tendance à s'éclater sur des sons purement electro. Ce n'est pas le cas de La Yegros et de son mentor Gaby Kerpel dit King Coya qui ajoutent à l'electro une bonne dose de folklore argentin et de cumbia colombienne. Le résultat possède la chaleur caractéristique et festive de l'Amérique du Sud, où la danse est omniprésente quelle que soit l'heure du jour et de la nuit.

Via la programmation de Radio Nova, La Yegros a fait une percée en France avec « Viene de mi », contrepoids élégant aux habituels tubes labellisés latino dont se repaissent les clubs européens. Ce titre parfait et enjôleur donne logiquement son nom au premier album de la pimpante porteña (habitante de Buenos Aires). 

« Trocitos de madera » est un autre morceau de choix avec sa scansion chaloupée typique de la cumbia, une véritable invitation à se mouvoir avec grâce. « Solo » convoque les percussions, élément indispensable à tout disque latino américain. Sur ce titre comme sur le reste de l'album, electro et tradition font un joyeux ménage et célèbrent une union qui se soucie peu des âges de ses contractants. L'accordéon d'« Illuminada » avec El Gato Munoz complète la palette d'un album à l'inspiration variée.

Viene de Mi est un véritable condensé du charme d'un continent en perpétuelle ébullition artistique, dont ne parviennent en Europe que trop peu d'exemples. Une raison supplémentaire de faire un accueil chaleureux à La Yegros qui ne demandera qu'à rendre l'invitation.
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