The Taking

Chronique

Punk dans l'âme et star du rock 'n' roll circus à l'insu de sa bonne foi, Duff McKagan est un musicien solide. Bassiste, mais aussi chanteur acceptable, capable de tenir les baguettes et de martyriser les toms, il sait en plus dompter les claviers. Il a plus de mal à bien s'entourer, se rassurant au sein de super-groupes ou frayant avec d'illustres inconnus.

C'est l'option choisie avec Loaded et Jeff Rouse (basse), et Mick Squires (guitare), Duff McKagan endossant l'habit de leader, chanteur et guitariste. La direction musicale est sans surprise avec un rock type alternatif, entre punk, hard rock et garage rock. The Taking a la bonne idée de laisser toute autre prétention dans les loges, c'est même son principal atout.

L'ensemble est forcément très prévisible, entre Guns N' Roses, Velvet Revolver, et une foultitude de groupes garage comme la côte ouest aime à en produire à l'ombre de Sunset Boulevard. « Dead Skin » fait son petit effet avec un refrain un peu trop téléphoné, « Easier Lying » la joue vénéneux et rampant, Duff McKagan n'ayant pas oublier de brûler le rock par tous es mauvais bouts. 

« Indian Summer » est un exercice power punk à faire s'écrouler de rire The Buzzcocks, « Wrecking Ball » laisse clairement entendre une inspiration venue de Seattle en tant que patrie du grunge. « Cocaine » parle de cette foutue vieille maîtresse qui a fait tant de dégâts mais qu'on ne peut se résoudre à haïr totalement. The Taking est typiquement un bon petit album de rock, destiné à être oublié dès qu'il a quitté la platine. Soit soixante minutes d'un plaisir sans conséquence.



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