The Infernal Pathway

Chronique

Officiant depuis 1997, les quatre Osloïtes pestiférés de 1349 sont bien connus de la scène mondiale pour distiller inlassablement leur black metal brutal et sans fioritures, propre aux formations norvégiennes de la seconde vague des années 90. Pour les néophytes, rappelons que l’an de disgrâce 1349 marque l’arrivée de l’épidémie de peste noire en Norvège via Bergen, décimant le tiers de la population et plongeant le pays dans la famine. C’est donc toute la discographie du groupe qui jouit de l’aura mortelle de la grande pestilence. Avec The Infernal Pathway, le combo livre un septième album qui suit le nouveau sentier tracé par Massive Cauldron of Chaos en 2014. Ainsi, certaines chansons comme Abyssos Antithesis présentent des riffs aux influences thrash, en alternance avec des passages bien black, aux mélodies acérées et tranchantes qui ne sont pas sans rappeler les premiers albums de Satyricon. D’autres chansons telle Towers Upon Towers jouent sur les ambiances malsaines, marquées ici par un changement glacé d’atmosphère aux hurlements stridents de guitare et aux déclamations monocordes d’une voix irréelle. Les parties rythmiques, toujours assurées par le légendaire Frost, font la part belle au blast beats échevelés et aux roulements démentiels qui le caractérisent, avec une mention spéciale dans Enter Cold Void Dreaming. On notera qu’une cohérence est créée avec l’album précédent par le biais des pistes ambient dénommées Tunnel of Set, que le groupe a continué d’explorer de manière plus cohérente sur l’ensemble du disque. © Clément Bruni/Qobuz