Renaissance

DoomCannon

Paru le 15.07.22 chez Brownswood Recordings
Artistes principaux : DoomCannon
Genre : Jazz

Disponible en

24-Bit/44.1 kHz Stereo

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Durant les bouillonnantes 60's, le jazz a souvent servi de mégaphone à la communauté afro-américaine alors en souffrance. Dans ses mots, ses titres, ses actes, la scène jazz londonienne contemporaine offre une filiation tout aussi militante. Le brillant premier album de Dominic Canning alias DoomCannon en est la preuve. Du mouvement Black Lives Matter à la pandémie en passant par les inégalités, les brutalités policières ou le passé colonial britannique, Renaissance, qui paraît sur Brownswood Recordings, le label de Gilles Peterson, enfile toutes ces perles sociétales avec subtilité et sans engagement scolaire ou bas du front, bien au contraire. « Lors de l'écriture de l'album », explique le jeune pianiste de South London, « j'ai ressenti comme une transition entre le fait d'écrire dans d'autres groupes, de faire partie de projets d'autres personnes et le fait d'avoir ma propre voix et de parler de mon expérience de Noir britannique ayant grandi dans les environs de Londres. Il y a des choses que j'ai dû "désapprendre", des façons dont j'ai dû me façonner et façonner mon point de vue sur le monde ; la cupidité, les gouvernements corrompus et la brutalité policière au Royaume-Uni et ma position sur tout cela. Renaissance est ma lettre à Londres sur la façon dont elle m'a élevé et a façonné ce que je suis aujourd'hui. »

Musicalement, DoomCannon aborde le jazz comme ses contemporains, insufflant des séquences funky, osant des bifurcations hip-hop (l’impressionnante symphonie Times avec une incursion presque chantée de la rappeuse Lex Amor), voire néo-soul chambriste… Son approche de la fusion est sans doute plus ample que celle de ses aînés des 70's. Avec Kaidi Akinnibi au sax, Jamien Nagadhana à la basse, Elias Jordan Atkinson à la trompette, Daniel Rogerson à la guitare, Oscar Ogden à la batterie et, sur certains titres, une section de cordes, DoomCannon joue en permanence la carte du collectif. Il ne tire jamais la couverture à lui et se concentre sur ses compositions, des thèmes à tiroirs assez fascinants. Un véritable accomplissement pour celui repéré au sein de TriForce et du groupe de Nubya Garcia. Surtout, un album de jazz contemporain qui ne se repose jamais sur ses références. © Marc Zisman/Qobuz

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