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Enfant prodigieusement doué, le compositeur danois Rued Langgaard (1893-1952) occupe une place complètement à part dans l’histoire de la musique à laquelle il commence seulement à apparaître. Organiste virtuose à onze ans, il compose une Première Symphonie à l’âge de dix-sept ans. D’une durée d’une heure, elle est créée par rien de moins que l’Orchestre Philharmonique de Berlin en 1913. Mais Langgaard est trop illuminé, trop original, trop loin des modes et du monde commun pour avoir du succès.
Il a quarante-sept ans lorsqu’il obtient enfin un poste officiel comme organiste sur la côte ouest du Jutland (Jylland en danois), une province lointaine sans lien avec la vie musicale de la capitale danoise. Idéaliste, isolé dans une solitude absolue, cet étrange compositeur écrit une musique pleine de bizarreries, composite, déroutante, avec un bon demi-siècle d’avance sur l’évolution du langage musical de la fin du XXe siècle.
Composée en 1918, L’Harmonie des sphères, pour soprano solo, chœur, orgue et orchestre à distance, a attendu sa création pendant cinquante ans, sous les yeux ébahis de György Ligeti qui a aussitôt affirmé avec humour en découvrant cette musique qu’il était « un imitateur de Langgaard sans le savoir » ! Un bel aveu d’admiration de la part d’un des compositeurs les plus originaux de la fin du siècle dernier. Objet sonore difficilement identifiable, cette musique est incroyablement novatrice avec ses notions d’espace sans fin, de hauteur, de profondeur entre lumière et ombre. Elle touche à la philosophie avec sa fin apocalyptique traduisant l’opposition entre Christ et Antéchrist avant de se dissoudre dans le cosmos.
Sous leur titre générique d’Images symphoniques, les quatre chants pour voix et orchestre figurant sur ce même album datent de la même époque. Leur langue musicale d’un romantisme tardif est parfois assez proche de celle de L’Harmonie des sphères. Créées en 1980 seulement, ces quatre pièces étaient enregistrées ici pour la première fois. Il fallait bien un chef aussi atypique et aussi curieux de tout que Gennady Rozhdestvensky pour faire vivre cette stupéfiante musique, enregistrée en 1996 à Copenhague dans la grande salle de concert de la Radio Danoise. © François Hudry/Qobuz
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Staerernes musik (Music of the Spheres), BVN 128 (Rued Langgaard)
Hedwig Rummel & Annette Simonsen, contraltos - Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Chœur national de la radio danoise - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
1997 Chandos 1997 Chandos
Hedwig Rummel & Annette Simonsen, contraltos - Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Chœur national de la radio danoise - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
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Hedwig Rummel & Annette Simonsen, contraltos - Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Chœur national de la radio danoise - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
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Hedwig Rummel & Annette Simonsen, contraltos - Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Chœur national de la radio danoise - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
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Hedwig Rummel & Annette Simonsen, contraltos - Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Chœur national de la radio danoise - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
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Hedwig Rummel & Annette Simonsen, contraltos - Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Chœur national de la radio danoise - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
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Hedwig Rummel & Annette Simonsen, contraltos - Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Chœur national de la radio danoise - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
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Hedwig Rummel & Annette Simonsen, contraltos - Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Chœur national de la radio danoise - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
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Hedwig Rummel & Annette Simonsen, contraltos - Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Chœur national de la radio danoise - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
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Hedwig Rummel & Annette Simonsen, contraltos - Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Chœur national de la radio danoise - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
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Hedwig Rummel & Annette Simonsen, contraltos - Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Chœur national de la radio danoise - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
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4 Tone Pictures (Rued Langgaard)
Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
1997 Chandos 1997 Chandos
Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
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Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
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Gitta-Maria Sjoberg, soprano - Orchestre national de la radio danoise - Gennadi Rozhdestvensky, direction
1997 Chandos 1997 Chandos
Chronique
Enfant prodigieusement doué, le compositeur danois Rued Langgaard (1893-1952) occupe une place complètement à part dans l’histoire de la musique à laquelle il commence seulement à apparaître. Organiste virtuose à onze ans, il compose une Première Symphonie à l’âge de dix-sept ans. D’une durée d’une heure, elle est créée par rien de moins que l’Orchestre Philharmonique de Berlin en 1913. Mais Langgaard est trop illuminé, trop original, trop loin des modes et du monde commun pour avoir du succès.
Il a quarante-sept ans lorsqu’il obtient enfin un poste officiel comme organiste sur la côte ouest du Jutland (Jylland en danois), une province lointaine sans lien avec la vie musicale de la capitale danoise. Idéaliste, isolé dans une solitude absolue, cet étrange compositeur écrit une musique pleine de bizarreries, composite, déroutante, avec un bon demi-siècle d’avance sur l’évolution du langage musical de la fin du XXe siècle.
Composée en 1918, L’Harmonie des sphères, pour soprano solo, chœur, orgue et orchestre à distance, a attendu sa création pendant cinquante ans, sous les yeux ébahis de György Ligeti qui a aussitôt affirmé avec humour en découvrant cette musique qu’il était « un imitateur de Langgaard sans le savoir » ! Un bel aveu d’admiration de la part d’un des compositeurs les plus originaux de la fin du siècle dernier. Objet sonore difficilement identifiable, cette musique est incroyablement novatrice avec ses notions d’espace sans fin, de hauteur, de profondeur entre lumière et ombre. Elle touche à la philosophie avec sa fin apocalyptique traduisant l’opposition entre Christ et Antéchrist avant de se dissoudre dans le cosmos.
Sous leur titre générique d’Images symphoniques, les quatre chants pour voix et orchestre figurant sur ce même album datent de la même époque. Leur langue musicale d’un romantisme tardif est parfois assez proche de celle de L’Harmonie des sphères. Créées en 1980 seulement, ces quatre pièces étaient enregistrées ici pour la première fois. Il fallait bien un chef aussi atypique et aussi curieux de tout que Gennady Rozhdestvensky pour faire vivre cette stupéfiante musique, enregistrée en 1996 à Copenhague dans la grande salle de concert de la Radio Danoise. © François Hudry/Qobuz
À propos
- 1 disque(s) - 19 piste(s)
- Durée totale : 00:53:12
- 1 Livret Numérique
- Artistes principaux : Danish National Radio Symphony Orchestra
- Compositeur : Rued Langgaard
- Label : Chandos
- Origine : Danemark
- Genre : Classique
- Période : Musique Moderne
1997 Chandos 1997 Chandos
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