Golden

Chronique

Contrairement à Taylor Swift qui évolue désormais vers des territoires plus urbains, Lady Antebellum reste sagement ancré dans une country aux fortes allures de pop rock. Comme son prédécesseur Own the Night en 2011, Golden fait preuve d'une certaine paresse en se contentant d'utiliser les points forts habituels du groupe. 

Entre la production millimétrée de Paul Worley, les harmonies vocales parfaites de Charles Kelley et Hillary Scott, et les compositions bien troussées du groupe, Golden dégage en premier lieu une impression de confort. Des banquettes rembourrées des cafétérias de truck stops, aux cabines désormais climatisées des pick-up, Golden est l'album rêvé d'une Amérique dont la capitale reste Nashville (Tennessee).

Un tube qui balance sagement (« Downtown »), quelques guitares que le grand large démange (« Better Off Now (That You're Gone) », un piano réminiscent de Bruce Hornsby (« Can't Stadn the Rain »), un peu de banjo pour la couleur locale country « Long Teenage Goodbye », font de Golden un album parfait et surtout parfaitement prévisible. Nul grain de folie ne vient troubler un agencement douillet.

Malgré la consonance de son titre qui évoque une compilation, Golden n'a rien d'une enfilade de hits. C'est un bon petit disque de country pop à s'envoyer entre un bon burrito et une pinte de Miller.

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