Giordano: Siberia (Live)

Orchestra Del Maggio Musicale Fiorentino, George Petean, Giorgi Sturua, Sonya Yoncheva

Paru le 18.03.22 chez Dynamic
Artistes principaux : Sonya Yoncheva
Genre : Opéra

Livret numérique

Disponible en

24-Bit/48 kHz Stereo

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Représentant, avec Puccini, Mascagni, Leoncavallo et quelques autres de la « Giovane Scuola » (« Jeune école italienne »), constituée vers 1890 par un groupe de compositeurs d’opéras, Umberto Giordano laisse une quinzaine d’ouvrages tombés dans l’oubli pour la plupart, à l’exception notable d’Andrea Chénier qui est resté au répertoire international grâce à des cantatrices célèbres telles que Renata Tebaldi, Montserrat Caballé, Mirella Freni ou Angela Gheorghiu.

Créé à la Scala de Milan en 1903, puis présenté à l’Opéra de Paris en 1911, Siberia obtint les faveurs de Gabriel Fauré et se tailla un beau succès. Le livret de Luigi Illica, auteur de celui de La Bohème, Tosca, Madama Butterfly et Andrea Chénier, s’inspire de diverses sources qui proviennent de la littérature russe : en particulier, Résurrection et Souvenirs de la maison des morts de Dostoïevski. Siberia est un drame émouvant, opérant un curieux mélange des drames de Verdi et de Puccini tout en construisant un univers sonore aux forts accents russes.

Siberia met en scène une pécheresse repentante comme les aimait le public de l’époque, qui se dévoue jusqu’à la mort pour un condamné. La pauvre Stephana mourra dans les bras de son bien-aimé Vassili après avoir baisé la terre de Sibérie où elle s’est rachetée in extremis : « Sibérie, terre sainte… de larmes… et d’amour ! »

Enregistrée en 2021 lors de la première du Maggio Musicale Fiorentino (Mai musical florentin), cette nouvelle version dirigée par l’excellent Gianandrea Noseda met en valeur tout le talent de la soprano bulgare Sonya Yoncheva, révélée par le Grand Théâtre de Genève où elle étudia et commença sa carrière. Après avoir chanté le même rôle de Stephana en concert à Montpellier en 2017, elle l’a repris à Florence pour une mise en scène de Roberto Andò. Son engagement pour la défense de ce rôle difficile est total, sa voix se mariant idéalement au caractère passionné et sensuel de l’héroïne.

Le ténor géorgien Giorgi Sturua est un peu moins convaincant en Vassili, tessiture tendue et intonation quelquefois approximative. Le baryton roumain George Petean est nettement plus à l’aise dans le rôle du traître Gléby. Le maigre public de cette première florentine en pleine crise pandémique a toutefois réservé un accueil très chaleureux à la prima donna et au chef d’orchestre, principaux artisans de cette résurrection. © François Hudry/Qobuz

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