For We The Living

Chronique

Paru en 2015, Opening a immédiatement placé Gabriel Legeleux alias Superpoze en pole position sur l’échiquier de la scène éelctro française. Après plusieurs EP aux beats soutenus et affirmés, le bidouilleur caennais âgé de seulement 23 ans entrait dans l’arène avec un disque planant et on ne peut plus onirique, faisant preuve d’une maturité bluffante en superposant (sans mauvais jeu de mots) les nappes climatiques, sources d’invitation au voyage. On se retrouvait comme lost in translation, nageant dans une mélancolie urbaine où la mélodie comme les harmonies étaient hautement respectées. Avec For We The Living, Superpoze impressionne toujours en imposant un peu plus ce son, cette identité rythmique bien à lui. Un brin moins sombre, ce second album s’adosse une fois de plus sur des séquences de piano mélancoliques à souhait et des beats encore plus costauds. De quoi amplifier d’avantage l’effet cinématographique d’une musique cérébrale et sensuelle à la fois. Superpoze est de cette génération de musiciens électro nés dans leur chambre et non sur un dancefloor. Des artistes plus fascinés par Philip Glass et Steve Reich que par les princes de la French Touch. Ce qui n’empêche jamais For We The Living de prendre possession du corps de celle ou celui qui l’écoute. Bien au contraire… © MZ/Qobuz