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Bang On A Can|Eno/Wyatt/Davies: Music for Airports

Eno/Wyatt/Davies: Music for Airports

Bang On A Can

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Les aéroports, comme les gares,  sont propices à la rêverie, à cette nostalgie légère et diffuse qui flotte entre les deux eaux du souvenir et de l’attente; c’est justement dans ces lieux que l’on a besoin de musique, pour le service discret de nos  émotions, pour mettre un peu d’espace autour du temps qui passe et préparer nos mémoires.

La petite histoire dit que c’est dans l’aéroport de Cologne qu’est venue à Brian Eno, grand habitué des salles d’attentes, l’idée d’une musique adaptée à son milieu, en même temps qu’un terme qui allait  faire recette : ambient - idée immédiatement mise en pratique avec ce disque, précisément sous-titré « ambient #1», comme pour marquer le début officiel du genre.

Et que nous donne-t-il à entendre, autant qu’à voir (car une ambiance, c’est d’abord pour lui «a tint») ? Quatre pièces sans nom (« 1/1 »« 1/2 », « 2/1 », « 2/2 » ), quatre tableaux d’une exposition anonyme, quatre paysages aux lumières incertaines, parcours sans début ni fin, mélodies  insistantes, aussi peu inspirées que possible et sans développement, évoluant seulement au gré de variations infimes: thèmes insistants du piano (celui de Robert Wyatt), comme les gouttes d’une pluie lourde et lente, frôlements de voix qui naissent et meurent en vagues régulières, bribes d’un folklore imaginaire…

On trouvera étonnant qu’autant de qualités négatives aient pu donner naissance à un disque demeuré LA référence d’un genre (qui peut si rapidement sombrer dans l’insignifiance) ; mais c’est qu’en creux se dessine la vraie nature de cette musique et son pouvoir persistant : discrète jusqu’aux limites de l’effacement, patiente, elle installe pour l’auditeur, avec toutes les précautions de sa (presque) quiétude, un espace de réflexion ou de rêverie pour le renvoyer sans effort ni gêne à lui-même, à ses affaires, à ses affects. Et c’est par là qu’elle se montre, en fin de compte et de façon inattendue étonnamment généreuse et serviable.

Première, et peut-être seule vraie réussite du genre, elle dévoile encore aujourd’hui des beautés fragiles et fragmentaires, aussi fugitives qu’un reflet à la surface d’une eau où l’on a vu brièvement passer un peu de soi-même et du monde alentour.



©Copyright Music Story 2016

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Eno/Wyatt/Davies: Music for Airports

Bang On A Can

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1
1/1
00:16:32

Rhett Davies, Composer - Brian Eno, Composer - Robert Wyatt, Composer - Michael Gordon, Arranger, Work Arranger - Bang On A Can, MainArtist

℗ 1998 Point Music Ltd.

2
1/2
00:08:54

Rhett Davies, Composer - Brian Eno, Composer - Robert Wyatt, Composer - David Lang, Arranger, Work Arranger - Bang On A Can, MainArtist

℗ 1998 Point Music Ltd.

3
2/1
00:11:38

Rhett Davies, Composer - Brian Eno, Composer - Robert Wyatt, Composer - Julia Wolfe, Translator - Bang On A Can, MainArtist

℗ 1998 Point Music Ltd.

4
2/2
00:12:03

Rhett Davies, Composer - Brian Eno, Composer - Robert Wyatt, Composer - Evan Ziporyn, Arranger, Work Arranger - Bang On A Can, MainArtist

℗ 1998 Point Music Ltd.

Chronique

Les aéroports, comme les gares,  sont propices à la rêverie, à cette nostalgie légère et diffuse qui flotte entre les deux eaux du souvenir et de l’attente; c’est justement dans ces lieux que l’on a besoin de musique, pour le service discret de nos  émotions, pour mettre un peu d’espace autour du temps qui passe et préparer nos mémoires.

La petite histoire dit que c’est dans l’aéroport de Cologne qu’est venue à Brian Eno, grand habitué des salles d’attentes, l’idée d’une musique adaptée à son milieu, en même temps qu’un terme qui allait  faire recette : ambient - idée immédiatement mise en pratique avec ce disque, précisément sous-titré « ambient #1», comme pour marquer le début officiel du genre.

Et que nous donne-t-il à entendre, autant qu’à voir (car une ambiance, c’est d’abord pour lui «a tint») ? Quatre pièces sans nom (« 1/1 »« 1/2 », « 2/1 », « 2/2 » ), quatre tableaux d’une exposition anonyme, quatre paysages aux lumières incertaines, parcours sans début ni fin, mélodies  insistantes, aussi peu inspirées que possible et sans développement, évoluant seulement au gré de variations infimes: thèmes insistants du piano (celui de Robert Wyatt), comme les gouttes d’une pluie lourde et lente, frôlements de voix qui naissent et meurent en vagues régulières, bribes d’un folklore imaginaire…

On trouvera étonnant qu’autant de qualités négatives aient pu donner naissance à un disque demeuré LA référence d’un genre (qui peut si rapidement sombrer dans l’insignifiance) ; mais c’est qu’en creux se dessine la vraie nature de cette musique et son pouvoir persistant : discrète jusqu’aux limites de l’effacement, patiente, elle installe pour l’auditeur, avec toutes les précautions de sa (presque) quiétude, un espace de réflexion ou de rêverie pour le renvoyer sans effort ni gêne à lui-même, à ses affaires, à ses affects. Et c’est par là qu’elle se montre, en fin de compte et de façon inattendue étonnamment généreuse et serviable.

Première, et peut-être seule vraie réussite du genre, elle dévoile encore aujourd’hui des beautés fragiles et fragmentaires, aussi fugitives qu’un reflet à la surface d’une eau où l’on a vu brièvement passer un peu de soi-même et du monde alentour.



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