Dufay: L'alta bellezza

Alta Bellezza

Paru le 12.11.21 chez Arcana
Artistes principaux : Alta Bellezza
Genre : Classique

Livret numérique

Disponible en

24-Bit/96 kHz Stereo

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Enfant illégitime d’un prêtre inconnu, Guillaume Dufay fut l’un des plus grands compositeurs du XVe siècle. Il naît probablement à Cambrai où il fera ses humanités avant de sillonner l’Europe, voyageant de ville en ville. À Rimini, il est au service du Prince Carlo Malatesta, puis on le retrouve à Bologne, à Rome, où il fait partie de la Chapelle papale. Il est appelé ensuite à l’évêché de Genève, devient chanoine de la cathédrale de Lausanne, part pour la Cour de Savoie, puis se rend à Florence où il écrit le motet Nuper rosarum flores pour l’inauguration du duomo de Brunelleschi, à la Cathédrale Santa Maria del Fiore, chanté lors d’un office somptueux célébré par le cardinal de Venise.

Estimé des rois et des ducs de la puissante Bourgogne, Guillaume Dufay devient le compositeur le plus célèbre de l’Europe du XVe siècle, il marque le début de la grande école franco-flamande qui va essaimer sur tout le continent. On lui doit une œuvre considérable, ballades, chansons polyphoniques, virelais, rondeaux, motets et neuf messes, souvent écrites sur des thèmes profanes alors connus du petit peuple.

L’ensemble L’Alta Bellezza reprend la formation instrumentale la plus courante du début du XVe siècle constituée de deux instruments à anche double (ancêtres de nos hautbois et bassons) et d’une trompette à coulisses. Une telle formation jouait couramment la musique de Dufay et de ses contemporains lors de processions, fêtes et banquets. Presque toutes les chansons de cet album proviennent d’un manuscrit datant de 1435, conservé à Oxford, une précieuse compilation probablement rassemblée pour l’usage d’un musicien professionnel. Les sonorités pointues de cet instrumentarium met particulièrement en valeur les étranges accords de cette musique si loin de nous, dissonants pour nos oreilles du XXIe siècle mais au contraire très appréciés il y a six cents ans, à l’époque où quartes et quintes étaient agréables, contrairement à la tierce majeure qui mit encore un siècle pour s’imposer. Cet assemblage de timbres fait immédiatement penser à la sonorité si particulière de la cornemuse. © François Hudry/Qobuz

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