Barrio Negro

Chronique

Sorti en 1991, Barrio Negro célèbre largement le flamenco nuevo, initié par son maître Paco de Lucia et dont Tomatito est un architecte incontesté. Le flamenco est marié avec le jazz, le rock, les rythmes cubains ou brésiliens, dans une sauce latine relevée comme il se doit.

Le tout est mis en scène par un guitariste inspiré au toucher fabuleux, doté d'un swing hors du commun et qui vit intensément le flamenco. Que ce soit les titres instrumentaux comme « Barrio Negro », « La Voz del Tiempo » avec Camaron de la Isla, ou le picaresque « Cañailla » lui aussi chanté, Barrio Negro est un régal de bout en bout.

En seulement sept titres, Tomatito offre une ballade au coeur de toutes les tendances du flamenco moderne, en se tenant toujours en retrait comme tout maestro qui se respecte. Les notes de sa guitare parlent toutes seules, Tomatio est éblouissant de justesse et de sobriété, ne recherchant jamais l'effet facile, ne laissant pas la place au solo superflu.

Quel plaisir que d'emprunter avec lui un « Camino Viejo », de célébrer la mémoire de son noncle dans « A Mi Tio "El Nino Miguel" », de parcourir un album qui porte la lumière aveuglante et les ombres touffues d'un été andalou. Barrio Negro n'est pas réservé aux amateurs de flamenco, il est destiné aux amoureux des belles guitares, et recommandé aux humeurs sensibles et rêveuses.



©Copyright Music Story 2015