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Barney Kessel

Barney Kessel est né le 17 octobre 1923 à Muskogee dans l’Oklahoma, selon sa propre définition : « une ville de cow-boys et d’indiens », et pourtant on y trouve alors une scène jazz active, d’autres instrumentistes connus viennent aussi de Muskogee (le saxophoniste Don Byas, le chanteur/pianiste et chef d’orchestre Jay McShann ou encore le clarinettiste Pee Wee Russell).

Dans un tel environnement, le jeune Kessel ne tarde pas à se passionner pour la musique. C’est vers l’âge de douze ans qu’il commence à jouer de la guitare, sans professeur. avec une méthode nommée « comment jouer de la guitare en 5 minutes » lui permettant de se rendre compte qu’il allait avoir besoin d’un peu plus de temps… Très doué, il participe rapidement à plusieurs groupes et à diverses émissions de radio locale, il fait aussi ses classes dans les jam sessions.

En 1940, Barney Kessel (âgé de seulement 16 ans et déjà une excellente réputation dans la région) rencontre l’idole de tout les guitaristes de l’époque : Charlie Christian, alors qu’il participe à une jam session à Oklahoma City (Christian est aussi originaire de l’Oklahoma). Cette rencontre avec celui qui était en train d’influencer toute une génération de guitaristes (Tal Farlow, Wes Montgomery, Kenny Burrell, Jimmy Raney etc … et bien sûr Kessel lui-même !), va donner confiance au jeune guitariste et lui faire prendre conscience de la nécessité de sortir de l’Oklahoma pour réussir une carrière.

C’est ainsi qu’en 1942 il quitte Muskogee pour la Californie. A peine deux mois après son arrivé il est recruté par le grand orchestre de Chico Marx (où figure notamment le chanteur Mel Tormé).

En 1944, on le retrouve dans le film « Jammin’ The Blues » de Gjon Milli aux côtés des pointures Lester Young, Red Callender, Jo Jones et Harry « Sweets » Edison. Il est le seul blanc à prendre part au film.

L’année suivante il rejoint à la fois l’orchestre de Charlie Barnet et surtout celui du clarinettiste Artie Shaw où il bénéficie de plus d’espace, notamment pour prendre des chorus où l’on sent déjà poindre le style qu’il va développer dans les années suivantes. Il y côtoie d’autres musiciens importants de la décennie à venir comme le trompettiste Roy Eldridge et le pianiste Dodo Marmarosa.

1945 est aussi l’année de la rencontre avec le « pape » du Be Bop, le saxophoniste Charlie Parker qui tourne alors en Californie (avec Miles Davis entre autres). D'abord perplexe, Kessel finit par saisir le génie du déjanté saxophoniste. Quant à « Bird » (le surnom de Parker) il est tellement enchanté par le guitariste qu’il l’invite à enregistrer avec lui trois albums (« Relaxin’ at Camarillo », « Cheers » et « Carvin’ the Bird »). Kessel dit de Parker qu’il « eut une influence qui allait loin dans la hiérarchie de mes valeurs. Cela changea tout. »

L’ascension météorique de Barney Kessel ne s’arrête pas là puisque dans la même période il a l’opportunité de jouer avec les orchestres de Benny Goodman, Shorty Rogers et Hal McIntyre, de participer au « Jazz at the Philarmonic » de Norman Granz et de travailler pour nombre de studios et de radios. Kessel est alors vu comme l’archétype du guitariste polyvalent, respectueux de la tradition tout en étant résolument moderne.

Continuant sur sa lancé de « sideman » de luxe, il remplace Irving Ashby dans le trio d’Oscar Peterson en 1952, puis a l’opportunité de jouer avec le grand Django Reinhardt en 1953.

En 1954 enfin, il sort son premier album en tant que leader Easy Like où s’exprime avec un son très « West Coast » son style swing mâtiné de blues. Dès l’année suivante, il grave deux chefs-d’œuvre de guitare jazz Kessel Plays Standards et To Swing or not To Swing tout en tenant la guitare sur le titre « Cry me a river » de Julie London. Kessel contribuera tout au long de sa carrière à de nombreux hits pop ou rock, travaillera pour Hollywood et pour de nombreux shows télé ou radios.

En 1956 il est élu meilleur guitariste de l’année par Downbeat, Metronome, Melody Maker et Playboy. Dans la foulée, il s’associe au batteur Shelly Manne et au bassiste Ray Brown (eux aussi élus meilleurs instrumentistes de l’année dans leurs catégories respectives) sous un nom de circonstances : Poll Winners. Quatre albums fantastiques seront enregistrés par le groupe.

Dans le courant des années 60 il travaille avec le violoniste français Stéphane Grappelli avec qui il enregistre le superbe Homage to Django , en plus de ses activités dans la pop ou pour le cinéma (dont certains films avec Elvis Presley). Il participe à tout les grands shows de l’entertainement américain (Hollywood Palace par exemple). Le Beatles George Harrison a cette phrase : « Barney Kessel est définitivement le meilleur guitariste de ce monde, et de tous les autres. »

En 1974 il fonde un trio de guitares avec deux autres grands : Herb Ellis et Charlie Byrd, simplement nommé Great Guitars (de temps à autres d’autres guitaristes comme Tal Farlow se substituent à l’un des membres selon les plannings de chacun). Ce trio, qui sortira plusieurs albums pour le label Concord, fera des émules. Pour autant Barney n’abandonne pas sa carrière solo et continue de sortir des disques formidables dont Solo (1981), un de ses disques les plus ambitieux.

Au début des années 90 sa santé déclina sérieusement, au point qu’en 1992, il resta partiellement paralysé suite à une attaque cérébrale. Il fut dans l’incapacité de jouer jusqu’en 1998, mais ne repris jamais vraiment une activité professionnelle (il participa au Big Band & Jazz All of Fame en 1999).

Barney Kessel meurt le 6 mai 2004 à l'âge de 80 ans, des suites d’un cancer du cerveau.


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