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Bien sûr, c’est de la musique, mais, une fois n’est pas coutume : parlons image. Si l’on en croit l’illustration du recto de Allez L’Amour, Ludéal (Vincent est son petit nom, ce qui est heureux, car le Ludeal est également une pilule oestroprogestative, autrement dit un contraceptif) en a sué une bonne pour concocter un deuxième album, site de tous les dangers (surtout après une première livraison éponyme en succès d’estime, et gros buzz sur telles communications hight-tech), plaies existentielles sur le comptoir, et sentiments pudiques mais bousculés.
Les images, il en a fallu quelques milliers pour constituer le vidéo-clip de la chanson-titre, évocation, virtuose et gouailleuse à la fois, de quelques grandes toiles où le romantisme faisait grand usage de mouchoirs en papier : d’Autant en Emporte le Vent au Secret de Brokeback Mountain (on le sait, puisqu’on a fait le jeu qui va avec, et qu’on a tout trouvé), le jeune chanteur nous démontre que l’amour sera toujours l’amour, si l’on veut bien y mettre un peu du nôtre. Et les chansons, dans tout cela ? Et bien, c’est là que les choses se compliquent, car Ludéal (habité par Bashung, inspiré/aspiré par Souchon) reste tout sauf un garçon simple. En fait, ce type est un univers, une éminence, le pic de ce qui peut se faire de mieux en matière de nouvelle chanson (bâillement) française (bâillement bis).
Partant, et nonobstant le handicap d’être né quelque part (en l’occurrence, ici, où il ne fait pas bon innover et bousculer les habitudes), il faut escalader ses refrains (et il est où, le refrain dans le flamboyant « Crapaud magnifique »), ses sirtakis pour rire (dans « L’Acropolis », le bouzouki électrifié est interprété par les Shadows, ou à peu près), et ses histoires marmonnées (« Hypnose »). Le charme insidieux des douze partitions s’insinue donc entre nos synapses, et l’on se retrouve à ondoyer comme un imbécile (et pourtant, l’histoire est triste dans « Ici-bas »), ou à rester épaté devant la performance tout en suspension – et pratiquement a capella – du « Quand on danse » qui clôt l’album.
Par-delà de multiples allusions au Maghreb (Pierre Loti faisait très bien cela dans ses romans il y a plus d’un siècle), Ludéal enfile les babouches de la métrique virtuose (ici chantent les vers les plus travaillés du moment), et brosse les portraits tout en nuances de quelques jeunes femmes remarquables (« Mystique Lise », ou cette « Mélanie » belle amie, maquilleuse au pinceau sensuel). Réalisés par Martin Gamet (déjà présent sur le premier disque, et désormais compagnon de route de Renan Luce), les petits airs de Ludéal ont cette étrangeté familière qui instaure un climat, une personnalité, des références.
Entre sons et sens, ce qu’il faut dire et comment il convient de le dire, un jeune artiste fait irruption dans le panorama, tel un chien dans un jeu de quilles, riche d’histoires étranges et de mélodies qui ne le sont pas moins. Et avec cette naïveté qui laisse accroire que l’on puisse encourager l’amour à l’instar d’une équipe de football. On appelle cela un poète. On est extrêmement surpris, mais, désormais, on aura été prévenu.
©Copyright Music Story 2015
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Antoine Gaillet, Recording Engineer - Antoine Gaillet, Mixing Engineer - Johan Dalgaard, Piano - Johan Dalgaard, Organ - Hélène Argo, Background Vocal - Martin Gamet, Producer - Martin Gamet, Drums - Martin Gamet, Acoustic Bass - Martin Gamet, Background Vocal - Martin Gamet, Percussion - Chab, Mastering Engineer - Ludéal, Lyricist - Ludéal, Performer - Ludéal, Composer - Ludéal, Background Vocal - Ludéal, Electric Guitar - Ludéal, Synthesizer - Ludéal, Acoustic Baritone Guitar
(P) 2009 SME (France) SAS
Chab, Mastering Engineer - Antoine Gaillet, Recording Engineer - Antoine Gaillet, Mixing Engineer - Danièle Dreux, Background Vocal - Sébastien Martel, Electric Guitar - Olivier Koudouno, Violoncello - Ludéal, Lyricist - Ludéal, Performer - Ludéal, Composer - Ludéal, Background Vocal - Ludéal, Acoustic Baritone Guitar - Martin Gamet, Producer - Martin Gamet, Background Vocal - Martin Gamet, Percussion - Johan Dalgaard, Piano - Johan Dalgaard, Organ - Gilles Wolf, Arranger
(P) 2009 Sony Music Entertainment
Chab, Mastering Engineer - Antoine Gaillet, Recording Engineer - Antoine Gaillet, Mixing Engineer - Sébastien Martel, Electric Guitar - Michael Joussein, Trombone - Danièle Dreux, Background Vocal - Brice Moscardini, Trumpet - Ludéal, Background Vocal - Ludéal, Synthesizer - Ludéal, Acoustic Baritone Guitar - Ludéal, Lyricist - Ludéal, Performer - Ludéal, Composer - Martin Gamet, Electric Guitar - Martin Gamet, Drums - Martin Gamet, Acoustic Bass - Martin Gamet, Background Vocal - Martin Gamet, Percussion - Martin Gamet, Producer - Vladimir Dubois, Horns - Johan Dalgaard, Piano - Johan Dalgaard, Organ - Gilles Wolf, Arranger
(P) 2009 SME (France) SAS
Chab, Mastering Engineer - Antoine Gaillet, Recording Engineer - Antoine Gaillet, Mixing Engineer - Michael Joussein, Trombone - Brice Moscardini, Trumpet - Ludéal, Lyricist - Ludéal, Performer - Ludéal, Composer - Ludéal, Background Vocal - Ludéal, Synthesizer - Ludéal, Acoustic Baritone Guitar - Martin Gamet, Producer - Martin Gamet, Drums - Martin Gamet, Acoustic Bass - Martin Gamet, Percussion - Vladimir Dubois, Horns - Johan Dalgaard, Piano - Johan Dalgaard, Organ - Gilles Wolf, Arranger
(P) 2009 Sony Music Entertainment
Antoine Gaillet, Recording Engineer - Antoine Gaillet, Mixing Engineer - Johan Dalgaard, Organ - Sébastien Martel, Electric Guitar - Hélène Argo, Background Vocal - Chab, Mastering Engineer - Martin Gamet, Producer - Martin Gamet, Drums - Martin Gamet, Acoustic Bass - Martin Gamet, Background Vocal - Martin Gamet, Percussion - Ludéal, Lyricist - Ludéal, Performer - Ludéal, Composer - Ludéal, Background Vocal - Ludéal, Acoustic Baritone Guitar
(P) 2009 Sony Music Entertainment
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(P) 2009 Sony Music Entertainment
Antoine Gaillet, Recording Engineer - Antoine Gaillet, Mixing Engineer - Sébastien Martel, Background Vocal - Sébastien Martel, Electric Guitar - Danièle Dreux, Background Vocal - Chab, Mastering Engineer - Martin Gamet, Producer - Martin Gamet, Drums - Martin Gamet, Acoustic Bass - Martin Gamet, Percussion - Ludéal, Lyricist - Ludéal, Performer - Ludéal, Composer - Ludéal, Background Vocal - Ludéal, Synthesizer - Ludéal, Acoustic Baritone Guitar
(P) 2009 Sony Music Entertainment
Antoine Gaillet, Recording Engineer - Antoine Gaillet, Mixing Engineer - Gilles Wolf, Arranger - Chab, Mastering Engineer - Martin Gamet, Producer - Martin Gamet, Background Vocal - Martin Gamet, Percussion - Ludéal, Lyricist - Ludéal, Performer - Ludéal, Composer - Ludéal, Background Vocal - Ludéal, Synthesizer - Ludéal, Acoustic Baritone Guitar
(P) 2009 Sony Music Entertainment
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(P) 2009 Sony Music Entertainment
Antoine Gaillet, Recording Engineer - Antoine Gaillet, Mixing Engineer - Sébastien Martel, Electric Guitar - Johan Dalgaard, Piano - Johan Dalgaard, Organ - Chab, Mastering Engineer - Martin Gamet, Producer - Martin Gamet, Drums - Martin Gamet, Acoustic Bass - Martin Gamet, Background Vocal - Martin Gamet, Percussion - Ludéal, Lyricist - Ludéal, Performer - Ludéal, Composer - Ludéal, Background Vocal - Ludéal, Synthesizer - Ludéal, Acoustic Baritone Guitar
(P) 2009 Sony Music Entertainment
Chab, Mastering Engineer - Antoine Gaillet, Recording Engineer - Antoine Gaillet, Mixing Engineer - Michael Joussein, Trombone - Brice Moscardini, Trumpet - Ludéal, Lyricist - Ludéal, Performer - Ludéal, Composer - Ludéal, Background Vocal - Ludéal, Synthesizer - Ludéal, Acoustic Baritone Guitar - Martin Gamet, Producer - Martin Gamet, Drums - Martin Gamet, Acoustic Bass - Martin Gamet, Percussion - Vladimir Dubois, Horns - Johan Dalgaard, Piano - Johan Dalgaard, Organ - Gilles Wolf, Arranger - Hélène Argo, Background Vocal
(P) 2009 Sony Music Entertainment
Chab, Mastering Engineer - Antoine Gaillet, Recording Engineer - Antoine Gaillet, Mixing Engineer - Michael Joussein, Trombone - Brice Moscardini, Trumpet - Ludéal, Lyricist - Ludéal, Performer - Ludéal, Composer - Olivier Koudouno, Violoncello - Martin Gamet, Producer - Vladimir Dubois, Horns - Johan Dalgaard, Piano - Gilles Wolf, Arranger
(P) 2009 Sony Music Entertainment
Chronique
Bien sûr, c’est de la musique, mais, une fois n’est pas coutume : parlons image. Si l’on en croit l’illustration du recto de Allez L’Amour, Ludéal (Vincent est son petit nom, ce qui est heureux, car le Ludeal est également une pilule oestroprogestative, autrement dit un contraceptif) en a sué une bonne pour concocter un deuxième album, site de tous les dangers (surtout après une première livraison éponyme en succès d’estime, et gros buzz sur telles communications hight-tech), plaies existentielles sur le comptoir, et sentiments pudiques mais bousculés.
Les images, il en a fallu quelques milliers pour constituer le vidéo-clip de la chanson-titre, évocation, virtuose et gouailleuse à la fois, de quelques grandes toiles où le romantisme faisait grand usage de mouchoirs en papier : d’Autant en Emporte le Vent au Secret de Brokeback Mountain (on le sait, puisqu’on a fait le jeu qui va avec, et qu’on a tout trouvé), le jeune chanteur nous démontre que l’amour sera toujours l’amour, si l’on veut bien y mettre un peu du nôtre. Et les chansons, dans tout cela ? Et bien, c’est là que les choses se compliquent, car Ludéal (habité par Bashung, inspiré/aspiré par Souchon) reste tout sauf un garçon simple. En fait, ce type est un univers, une éminence, le pic de ce qui peut se faire de mieux en matière de nouvelle chanson (bâillement) française (bâillement bis).
Partant, et nonobstant le handicap d’être né quelque part (en l’occurrence, ici, où il ne fait pas bon innover et bousculer les habitudes), il faut escalader ses refrains (et il est où, le refrain dans le flamboyant « Crapaud magnifique »), ses sirtakis pour rire (dans « L’Acropolis », le bouzouki électrifié est interprété par les Shadows, ou à peu près), et ses histoires marmonnées (« Hypnose »). Le charme insidieux des douze partitions s’insinue donc entre nos synapses, et l’on se retrouve à ondoyer comme un imbécile (et pourtant, l’histoire est triste dans « Ici-bas »), ou à rester épaté devant la performance tout en suspension – et pratiquement a capella – du « Quand on danse » qui clôt l’album.
Par-delà de multiples allusions au Maghreb (Pierre Loti faisait très bien cela dans ses romans il y a plus d’un siècle), Ludéal enfile les babouches de la métrique virtuose (ici chantent les vers les plus travaillés du moment), et brosse les portraits tout en nuances de quelques jeunes femmes remarquables (« Mystique Lise », ou cette « Mélanie » belle amie, maquilleuse au pinceau sensuel). Réalisés par Martin Gamet (déjà présent sur le premier disque, et désormais compagnon de route de Renan Luce), les petits airs de Ludéal ont cette étrangeté familière qui instaure un climat, une personnalité, des références.
Entre sons et sens, ce qu’il faut dire et comment il convient de le dire, un jeune artiste fait irruption dans le panorama, tel un chien dans un jeu de quilles, riche d’histoires étranges et de mélodies qui ne le sont pas moins. Et avec cette naïveté qui laisse accroire que l’on puisse encourager l’amour à l’instar d’une équipe de football. On appelle cela un poète. On est extrêmement surpris, mais, désormais, on aura été prévenu.
©Copyright Music Story 2015
À propos
- 1 disque(s) - 12 piste(s)
- Durée totale : 00:39:05
- Artistes principaux : Ludéal
- Compositeur : Ludéal
- Label : Columbia
- Genre : Chanson francophone
(P) 2010 Sony Music Entertainment
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