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Daniel Bejar, tête pensante derrière la musique de Destroyer, sévit sur la planète indé pop-rock depuis ses quartiers de Vancouver et publie, en 2011, son neuvième album en 16 ans.
Celui qui nous a davantage habitué à une pop cryptée, littéraire et souvent mélancolique (par exemple avec l’album Your Blues en 2004), semble ici laisser entrer la lumière des plaisirs simples et démodés. Le ton est donné d’entrée de jeu avec « Chinatown » qui ouvre l’album. Soudainement, grâce à cette musique, le songwriter un brin torturé décide de lâcher prise.
Ainsi, comptant sur le sens du kitch, du second degré de son fidèle public, Bejar opte pour un virage pour le moins surprenant avec ce disque lascif qui fait la part belle au beats électroniques et disco et au saxophone smooth-jazz (le titre éponyme « Kaputt » agrémenté d’un clip à l’esthétique publicitaire, en est, à juste titre, la meilleure illustration).
L’album peut sans aucun doute rebuter ceux qui ne connaissent pas la prolifique carrière de Destroyer. Mais ce serait juger à la va-vite, car derrière cette décontraction se cache comme l’on pouvait s’en douter, un auteur de haut niveau qui met à nu les travers, les vanités, les absurdités de l’existence avec tous comptes faits assez de classe pour rendre cette entreprise digeste (« Suicide Demo For Kara Walker »).
La voix de Bejar n’a pourtant rien d’exceptionnel, mais elle sait susciter l’intérêt et développer l’imagination. Kaputt aurait, par exemple, très bien pu être de bande originale d’un film de Sofia Coppola. Avis aux amateurs.
©Copyright Music Story 2021
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Destroyer, Artist, MainArtist
2011 Dead Oceans 2011 Dead Oceans
Destroyer, Artist, MainArtist
2011 Dead Oceans 2011 Dead Oceans
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2011 Dead Oceans 2011 Dead Oceans
Chronique
Daniel Bejar, tête pensante derrière la musique de Destroyer, sévit sur la planète indé pop-rock depuis ses quartiers de Vancouver et publie, en 2011, son neuvième album en 16 ans.
Celui qui nous a davantage habitué à une pop cryptée, littéraire et souvent mélancolique (par exemple avec l’album Your Blues en 2004), semble ici laisser entrer la lumière des plaisirs simples et démodés. Le ton est donné d’entrée de jeu avec « Chinatown » qui ouvre l’album. Soudainement, grâce à cette musique, le songwriter un brin torturé décide de lâcher prise.
Ainsi, comptant sur le sens du kitch, du second degré de son fidèle public, Bejar opte pour un virage pour le moins surprenant avec ce disque lascif qui fait la part belle au beats électroniques et disco et au saxophone smooth-jazz (le titre éponyme « Kaputt » agrémenté d’un clip à l’esthétique publicitaire, en est, à juste titre, la meilleure illustration).
L’album peut sans aucun doute rebuter ceux qui ne connaissent pas la prolifique carrière de Destroyer. Mais ce serait juger à la va-vite, car derrière cette décontraction se cache comme l’on pouvait s’en douter, un auteur de haut niveau qui met à nu les travers, les vanités, les absurdités de l’existence avec tous comptes faits assez de classe pour rendre cette entreprise digeste (« Suicide Demo For Kara Walker »).
La voix de Bejar n’a pourtant rien d’exceptionnel, mais elle sait susciter l’intérêt et développer l’imagination. Kaputt aurait, par exemple, très bien pu être de bande originale d’un film de Sofia Coppola. Avis aux amateurs.
©Copyright Music Story 2021
À propos
- 1 disque(s) - 9 piste(s)
- Durée totale : 00:50:03
- Artistes principaux : Destroyer
- Label : Dead Oceans
- Genre : Pop/Rock Rock Alternatif et Indé
2011 Dead Oceans 2011 Dead Oceans
Distinctions :
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