Ohio Players

The Black Keys

Paru le 5/04/24 chez Nonesuch
Artistes principaux : The Black Keys
Genre : Alternatif et Indé

Disponible en

24-Bit/96 kHz Stereo

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Pour leur 12e album studio, Dan Auerbach et Patrick Carney ont eu ce qu’ils appellent “une révélation” : travailler avec leurs potes. Et quand on en a qui s’appellent Beck, Noel Gallagher, Kelly Finnigan, Leon Michels, Greg Kurstin ou encore Dan The Automator, ça donne forcément un disque de grande facture. Riche aussi, car si ces collaborations restent dans la lignée du blues rock soulful, twisté de funk des Black Keys, d’autres, plus surprenantes, comme les rappeurs de Memphis Lil Noid ou Juicy J, apportent une profondeur inédite.

"Peu importe avec qui nous travaillons, on a pas l’impression de sacrifier ce que nous sommes, mais plutôt celle d’ajouter une saveur particulière. On a simplement élargi cette palette avec des personnes avec lesquelles on voulait travailler”, développe volontiers Dan Auerbach. “On était là pour les soutenir, eux et leurs idées, pour faire tout ce qu’on pouvait pour que ce moment s’épanouisse. Mais au moment de terminer l’album, il n’y avait plus que Pat et moi. On a jamais travaillé aussi dur pour faire un disque. On a pris notre temps et bien fait les choses."

Cette révélation ne tombe pas du ciel. C’est après avoir passé leurs vinyles en tournée et pris la température auprès du public, que le duo a voulu des invités surprises et, selon Patrick, “un album pour faire la fête”. D’où sans doute ce nom, hommage aux Ohio Players de Dayton (Ohio, toujours), pionniers d’un funk grandiloquent et lancé à vitesse grand V.

Car tout est grandiose et va très vite ici. On passe du rock un brin psyché de Don’t Let Me Go twisté par les cuivres de Dan The Automator, à la pop sixties d’Only Love Matters, pleine de percussions et de mellotron, au blues sombre gorgé de réverbes de Read Em Them And Weep, en un claquement de doigt. Les vraies surprises arrivent à mi-parcours. Il y a d’abord ce délicieux Candy And Her Friends, plongée dans le rock alternatif 90’s façon Nirvana, qui bascule avec Lil Noid dans l’horrorcore de Memphis. Puis ce groovy Paper Crown, où l’omniprésent Beck (il co-écrit huit morceaux) passe le micro au rap sudiste de Juicy J de Three 6 Mafia. Mention spéciale pour la sublime reprise de William Bell et Booker T. Jones, I Forgot To Be Your Lover, avec la voix soul plaquée or du moment, Kelly Finnigan. En somme, Ohio Player rejoint sans difficulté sur l’étagère des meilleurs disques des Black Keys. © Charlotte Saintoin/Qobuz

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