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Destroyer|Have We Met

Have We Met

Destroyer

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Ce qui frappe le plus dans ce treizième album de Destroyer, c'est sa transfiguration. Étrangement, dès ses premières notes, Crimson Tide semble évoquer Suicide Demo for Kara Walker de l'album Kaputt, voire The Laziest River que l'on retrouve sur la version vinyle. Il y a ces notes tenues, cette progression lumineuse et des synthés désormais plus pop qu'ambient. Pas étonnant puisqu'à la production, John Collins, bassiste maison mais aussi membre des New Pornographers, en a travaillé et ajouté des éléments, comme un collage, après avoir reçu les démos que Dan Bejar, l'homme derrière Destroyer, avait enregistré seul sur GarageBand. On y retrouve ainsi le saxophone de Kaputt. Si cette ambition pop atteint un pic sur les décadences métalliques de Cue Synthesizer, la ballade très 80's The Man in Black's Blues ou le piano très kitch de The Raven, la mélancolie post-punk caractéristique du Canadien nimbe le reste des pistes. Toujours présente, sa voix nasillarde, empesée et empruntée, dont la prose poétique raille un monde décharné, ses mélodies intimistes et nébuleuses, gorgées de nappes aqueuses (The Television Music Supervisor, Foolssong). On pourrait s’en lasser mais non, Dan Bejar parvient toujours à se rafraîchir sans se trahir. Joli. © Charlotte Saintoin/Qobuz

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Have We Met

Destroyer

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1
Crimson Tide
00:06:09

John Collins, Producer, Mixer - Destroyer, Composer, Lyricist, Artist, MainArtist - Destroyer (SOCAN), MusicPublisher

2020 Dead Oceans 2020 Dead Oceans

2
Kinda Dark
00:03:25

John Collins, Producer, Mixer - Destroyer, Composer, Lyricist, Artist, MainArtist - Destroyer (SOCAN), MusicPublisher

2020 Dead Oceans 2020 Dead Oceans

3
It Just Doesn't Happen
00:05:01

John Collins, Producer, Mixer - Destroyer, Composer, Lyricist, Artist, MainArtist - Destroyer (SOCAN), MusicPublisher

2020 Dead Oceans 2020 Dead Oceans

4
The Television Music Supervisor
00:04:09

John Collins, Producer, Mixer - Destroyer, Composer, Lyricist, Artist, MainArtist - Destroyer (SOCAN), MusicPublisher

2020 Dead Oceans 2020 Dead Oceans

5
The Raven
00:03:35

John Collins, Producer, Mixer - Destroyer, Composer, Lyricist, Artist, MainArtist - Destroyer (SOCAN), MusicPublisher

2020 Dead Oceans 2020 Dead Oceans

6
Cue Synthesizer
00:03:55

John Collins, Producer, Mixer - Destroyer, Composer, Lyricist, Artist, MainArtist - Destroyer (SOCAN), MusicPublisher

2020 Dead Oceans 2020 Dead Oceans

7
University Hill
00:03:39

John Collins, Producer, Mixer - Destroyer, Composer, Lyricist, Artist, MainArtist - Destroyer (SOCAN), MusicPublisher

2020 Dead Oceans 2020 Dead Oceans

8
Have We Met
00:02:54

John Collins, Producer, Mixer - Destroyer, Composer, Lyricist, Artist, MainArtist - Destroyer (SOCAN), MusicPublisher

2020 Dead Oceans 2020 Dead Oceans

9
The Man in Black's Blues
00:03:39

John Collins, Producer, Mixer - Destroyer, Composer, Lyricist, Artist, MainArtist - Destroyer (SOCAN), MusicPublisher

2020 Dead Oceans 2020 Dead Oceans

10
foolssong
00:05:45

John Collins, Producer, Mixer - Destroyer, Composer, Lyricist, Artist, MainArtist - Destroyer (SOCAN), MusicPublisher

2020 Dead Oceans 2020 Dead Oceans

Chronique

Ce qui frappe le plus dans ce treizième album de Destroyer, c'est sa transfiguration. Étrangement, dès ses premières notes, Crimson Tide semble évoquer Suicide Demo for Kara Walker de l'album Kaputt, voire The Laziest River que l'on retrouve sur la version vinyle. Il y a ces notes tenues, cette progression lumineuse et des synthés désormais plus pop qu'ambient. Pas étonnant puisqu'à la production, John Collins, bassiste maison mais aussi membre des New Pornographers, en a travaillé et ajouté des éléments, comme un collage, après avoir reçu les démos que Dan Bejar, l'homme derrière Destroyer, avait enregistré seul sur GarageBand. On y retrouve ainsi le saxophone de Kaputt. Si cette ambition pop atteint un pic sur les décadences métalliques de Cue Synthesizer, la ballade très 80's The Man in Black's Blues ou le piano très kitch de The Raven, la mélancolie post-punk caractéristique du Canadien nimbe le reste des pistes. Toujours présente, sa voix nasillarde, empesée et empruntée, dont la prose poétique raille un monde décharné, ses mélodies intimistes et nébuleuses, gorgées de nappes aqueuses (The Television Music Supervisor, Foolssong). On pourrait s’en lasser mais non, Dan Bejar parvient toujours à se rafraîchir sans se trahir. Joli. © Charlotte Saintoin/Qobuz

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