SERGE RAFFY

Serge Raffy, écrivain, journaliste, a toujours baigné dans le milieu de la musique. Ami d’Art Mengo, de Laurent Voulzy ou de Jean-Louis Aubert, il composait régulièrement, à la guitare ou au piano, déposait consciencieusement ses chansons à la Sacem, comme on dépose des reliques qui, peut-être resteront comme des lettres mortes, des objets perdus ou oubliés. Une cinquantaine de titres dormaient dans les coffres de la maison mère des musiciens. Un jour, après avoir achevé son roman « Tuez les tous ! », chez Albin Michel, il décide de passer à l’acte, jouer ses morceaux en public. Il crée une association, Danse Avec les Mots, qui deviendra DAAM Musik, et un groupe acoustique, The MOW (Music of Words), et entame une série de concerts, dont plusieurs dates au Lucernaire, à Paris. Accompagné d’un guitariste arménien, d’une choriste argentine, et d’une percussionniste cubaine, il se consacre de plus en plus à sa passion, tout en poursuivant son travail d’écriture. Ses influences musicales ? Nougaro, Dick Annegarn, Bashung, Bernard Lavilliers, Jean-Louis Murat, et surtout Art Mengo, avec il se lie d’amitié. En 2015, il publie un EP de 5 titres sous le nom de The Mow. Mais le résultat ne le satisfait pas complètement. Il veut explorer une piste qui l’obsède depuis longtemps : s’inspirer de groupes pop britanniques, belges ou scandinaves ; Zéro Seven, London Grammar, Hydrogen Sea, Blaue Blume ou encore Choir and the Young Believers, tout en privilégiant une approche très française pour les textes. Coup de chance : il rencontre, en 2017, Ugo Stradella, un jeune musicien parisien, batteur professionnel, mais surtout multi-instrumentiste, ingénieur du son, arrangeur, avec qui il se lance dans un long travail de recherche de sons, dans son studio du 14ème arrondissement de Paris, Blue Moon Sound Studio. Durant cinq ans, le duo Raffy-Stradella a travaillé en studio, en ayant en tête de créer un style « cinématographique », chaque chanson pouvant être perçue comme un bout de film, une bande-son avec texte, dans un style groovie, élégant, aux arrangements électro exigeants, quasi méticuleux. De cette relation quasi miraculeuse, nait « Bivouacs », un album de 14 titres, conçu comme un carnet de voyages musical. Chaque titre est inspiré d’un pays ou d’une ville que Serge a parcouru, ou encore d’un écrivain.