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Mikis Theodorakis

Míkis Theodorákis n’est pas moins un compositeur mondialement reconnu qu’un résistant acharné, défendant son pays natal, la Grèce, avec une ferveur sans limite. Depuis la seconde guerre mondiale, il n’aura eu de cesse de se battre pour le peuple grec, quitte à en subir d’insupportables conséquences, se servant de sa musique comme d’un moyen de revendication et d’unification.






Né en 1925, Míkis Theodorákis passera son enfance à déménager à travers la Grèce, son père, fonctionnaire d’état, étant régulièrement muté. Précoce, il apprend la musique et compose dès son plus jeune âge. Adolescent alors que la seconde guerre mondiale fait rage, il est confronté à l’occupation et est arrêté puis torturé à plusieurs reprises. Il adhère alors au marxisme. A sa sortie de prison, il se rend clandestinement à Athènes et y entre dans la résistance, ce qui n’élude en rien son désir de musique, qu’il continue d’étudier officieusement au conservatoire.






Après la libération, Míkis Theodorákis s’engage activement du côté du contre-pouvoir, ce qui lui vaudra d’être battu à mort et déporté sur l’île d’Ikaria puis de Makronissos, où il sera atrocement torturé à plusieurs reprises, échappant in extremis à une mort certaine. Deux fois enterré vivant, la survie de Míkis confine au miracle. Il contractera cependant la tuberculose ainsi que la « fièvre de Makronissos », qui lui infligeront des souffrances tout au long de sa vie.
Libéré en 1949, il sera condamné à y retourner une deuxième fois. A sa sortie définitive, Míkis est un homme brisé physiquement (il a eu la crâne et la jambe fracturés, un poumon en parti détruit et a partiellement perdu la vue à l’œil droit, sans compter les maladies et les nombreuses tortures qu’il a subi), et moralement. Détruit, son amour de la musique subsiste, et il obtiendra son diplôme au conservatoire d’Athènes en 1950.





En 1953, Míkis Theodorákis commence à travailler, écrivant des musiques de film et des ballets. La même année, il se marie et s’exile à Paris avec sa femme, tous deux ayant obtenu une bourse d’étude. Enfin, son horizon s’éclairci. Au Conservatoire de Paris, il suit les cours d’Eugène Bigot, et affine son écriture musicale. Les compositions de Theodorakis dépassent alors les frontières, et lui offrent la reconnaissance. Il obtient un premier prix de composition au Festival de Moscou et est plébiscité par ses pairs, à l’instar de Darius Milhaud. Musique de films anglo-saxons à gros budget (Intelligence Service), ballets (Antigone), musique de chambre (Petite Suite pour Piano) et symphonique (Suites N°1,2 ,3), Míkis Theodorákis est prolifique et désormais très demandé.




Alors que tout lui sourit, il décide de rentrer en Grèce, où il se plonge dans la musique traditionnelle du pays. En parallèle, il s’investit pleinement dans la politique. Il fédère au travers des « Jeunesses de Lambrakis », qui deviennent la plus grande organisation politique de Grèce. Il trouve malgré tout le temps de composer. La bande originale de Zorba le Grec, film multi oscarisé fera connaitre la musique grecque au monde entier.




En 1967, George Papadopoulos prend le pouvoir par la force. Míkis Theodorákis est arrêté peu de temps après. Sa musique est censurée. Il sera libéré sous la pression internationale, puis s’exilera de nouveau à Paris. Il parcourt alors le monde, faisant de chaque concert l’occasion de plaider la cause grecque.




A son retour au pays dans les années 70, il se déclare en faveur d'un gouvernement de coalition, de peur de retomber dans la dictature, ce qui lui vaudra de nombreuses critiques.
Míkis Theodorákis se consacrera par la suite à la composition, faisant tout de même entendre sa voix lorsqu’il jugera cela nécessaire. En 1990, il deviendra ministre dans le gouvernement de Constantinos Mitsotakis. Il en profitera pour promouvoir la culture et s’engager dans la lutte contre la drogue. Il occupera ce poste deux années durant avant de diriger l’orchestre de la radio d’état hellénique.




Dans les années 2000, Míkis Theodorákis accumule les distinctions, dont la Légion d’honneur, et les titres honorifiques. Si ses compositions se font désormais plus rares, il laisse une œuvre considérable. Ses travaux, ballets, opéras ou musiques de films, ont triomphé partout dans le monde, donnant à la musique grecque une stature internationale. Véritable symbole, Míkis Theodorákis, n’est cependant pas exempt de polémique. Certains de ses propos, jugés antisémites, ont provoqué de vives controverses, jusque dans la classe politique française à l’heure de la présidentielle de 2012.

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