Emmanuel Krivine
Violoniste virtuose coupé dans son élan par un grave accident de voiture survenu en 1981, Emmanuel Krivine est dès lors devenu chef-d’orchestre à part entière. Mais la direction d’orchestre le tentait depuis son jeune âge après sa rencontre avec Karl Böhm qui l’avait fortement impressionné. C’est d’abord conjointement à sa carrière de violoniste qu’il commence à diriger, notamment à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio France dès 1976, avant de prendre la direction de l’Orchestre National de Lyon de 1987 à 2000. Autoritaire, volontiers cassant avec ses musiciens, Krivine ne se fait pas que des amis, mais il s’impose peu à peu comme un des grands chefs français du moment. « Au début de ma carrière, j’étais un gros réac et un petit facho, je suis devenu civilisé » concède-t-il aujourd’hui. Il a dirigé à plusieurs reprises l’Orchestre Français des Jeunes avec lequel il aime travailler, car c’est un véritable creuset pour apprendre à faire de la musique ensemble, loin de l’individualisme et du rêve d’une hypothétique carrière qui ont souvent prévalu en France.
Le répertoire d’Emmanuel Krivine est varié. D’origine polonaise par sa mère et russe par son père, il dirige tout naturellement les grandes œuvres romantiques mais s’il veut recentrer l’identité du National autour de la musique française, son répertoire d’origine un peu délaissé ces dernières années, il avoue ne pas vouloir être cocardier et désireux d’offrir à l’orchestre un éclectisme permettant aux musiciens de s’épanouir et au public d’avoir la possibilité de découvrir de nouveaux horizons.
Nul doute que la discographie d’Emmanuel Krivine va s’étoffer dans les années à venir. Parmi ses derniers enregistrements, signalons une très belle version de la célébrissime Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak et une intégrale des Symphonies de Beethoven qui illustrent parfaitement tout le travail accompli avec la Chambre Philharmonique. D’autres disques sont les témoignages de son travail à Lyon et à Luxembourg. Son enregistrement souple et lumineux des Quatre Symphonies de Brahms avec l’Orchestre Symphonique de Bamberg vient démontrer que le monde germanique n’a aucun secret pour lui.
François Hudry / QOBUZ / janvier 2018
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