William Schuman : Symphony No. 7 - Leonardo Balada : Steel Symphony

Chronique

William Schuman (1910-1992) fut l’un des grands symphonistes nord-américains du XXe siècle ; selon la légende, il décida de devenir compositeur à l’issue d’un concert du New York Philharmonic dirigé par Toscanini en 1930, donc déjà à l’âge de vingt ans… Après quelques années d’études qui le menèrent vers 1935, Copland réussit à attirer l’attention de Koussevitzky sur la Deuxième symphonie de Schuman – et de fil en aiguille, Koussevitzky qui se fit bientôt le champion de notre compositeur. La présente Septième fut commandée par la Fondation Koussevitzky et créée par l’Orchestre de Boston sous la direction de Charles Munch en 1960. On l’entend ici sous la baguette de Lorin Maazel à la tête de l’Orchestre de Pittsburgh, dans un enregistrement des années 80, d’une intense vigueur qui rend pleinement justice à l’art orchestral de Schuman. Même équipe pour la Steel Symphony (écrite en 1973) du compositeur né espagnol en 1933, Leonardo Balada, et installé aux Etats-Unis depuis 1956. On peut y voir une sorte de continuation moderne – et plus stylisée – de la Fonderie d’acier de Mossolov, un hymne orchestral aux sonorités mécaniques et obstinées de l’industrie métallurgique nord-américaine. Balada se sert avec brio de l’orchestre, commençant – et terminant – avec une courte séance d’accord de l’orchestre qui représente, en quelque sorte, le perpetuum mobile de la continuité dans le mouvement. Un intense morceau, bourré d’invention, qui ne cherche pas tant à imiter les sonorités de l’usine que d’en distiller l’impression oppressante et hypnotique d’incessante suractivité. © SM/Qobuz