Partent en live (LIve)

Chronique

Cet album enregistré à La Cigale à Paris en 1999, au faîte d’une première tournée triomphale, permit de satisfaire ceux qui avaient eu la chance de voir le groupe et souhaitaient replonger dans l’euphorie de leur spectacle, mais servit aussi pendant quelques années de promotion efficace pour ces virtuoses de la scène.

Voici un disque qui montre du doigt ce que la bienséance veut cacher, un disque qui donne des claques et rit haut et fort de l’absurdité de la vie. Ces auteurs-compositeurs-interprètes trentenaires qui refusent de vieillir, ne mettent pas leur nez rouge pour faire rire les enfants (et l’air sournois du clown d’Olivier Klein, ornant la pochette du disque, nous le fait comprendre), ils s’adressent en priorité aux éternels adolescents qu’ils sont eux-mêmes restés.



En plus de pratiquer l’autodérision, les Wriggles fustigent l’extrémisme des supporters de football, les cadres des grandes entreprises… ils réservent même à la « Petite Candy » un sort peu enviable. Il n’est donc pas étonnant de trouver dans le livret, en guise de dédicace, deux portraits du groupe signés Tronchet et Edika, dessinateurs dont les univers furent une référence commune des Wriggles à leur débuts.

Puisqu’ils ne possèdent pour tout instrument qu’une guitare acoustique, les cinq saltimbanques doivent abuser de leurs talents de bruitistes, de mimes (on le devine aux silences, ponctués de rires, dans la salle) et d’imitateurs pour construire un décor, et faire vivre des personnages truculents, drôles ou pathétiques. Rien ni personne n’y résiste et c’est tant mieux.



©Copyright Music Story 2015