Le temps qu'il faut

Chronique

Sixième album pour Bertrand Betsch, auteur-compositeur-interprète au parcours musical en dent de scie, qui avait plongé dans le silence radio après avoir été nommé au Prix Constantin en 2005. C’est via sa propre structure, 03h50, que sort Le Termps Qu’il Faut.

Que ce soit sur le très « souchonien » « Je n’ai pas eu le temps » ou sur le nostalgique et doux-amer « Les Sables mouvants », Bertrand Betsch se fait fin, mélancolique, mais avec avec le sourire. Accompagné sur plusieurs titres par Nathalie Guilmot (qu’on avait déjà pu entendre sur l’album La Chaleur Humaine), ces duos fonctionnent à merveille, créent un espace salutaire dans l’univers confiné et sombre de Bertrand Betsch, comme sur le mélodieux « Pour uine chance », titre presque folk au gimmick très mémorisable.

Avec ce sixième album, Bertrand Betsch poursuit sa route, un peu solitaire, un peu lunaire, avec des chansons souvent bien écrites, parfois indispensables. Le Temps Qu’il Faut devrait avoir le bon goût de pallier à ce manque de notoriété injuste pour ce chanteur français, qui n’a jamais vraiment éclos comme ses pairs ces dernières années. Espérons-le.

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