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R. Kelly

Figure de proue du R&B, R. Kelly peut se targuer, du haut de ses 35 millions d’albums vendus, d’être l’un des artistes incontournables du genre, de ces vingt dernières années. Alors qu’il flirtait avec les nuages sur la bande originale du film Space Jam, il a bien failli se retrouver cloué au sol, lesté par son penchant pour les jeunes filles et une attitude souvent moquée…




Avant d’être celui qui déchaîne les passions et les foules, R. Kelly est avant tout Robert Sylvester Kelly. Né à Chicago le 8 janvier 1967, il grandit dans un milieu modeste, voir défavorisé. Elevé par sa mère, qui doit également s’occuper de ses trois autres frères et sœurs, c’est par la musique qu’il trouvera une échappatoire à un quotidien morose. Alors que sa professeure de musique décèle chez lui l’étoffe d’un grand, il faudra quelques années au jeune Robert pour voir son prénom se raccourcir, et sa liste de fans s’allonger.




Son entrée dans le monde de la musique professionnelle, R. Kelly la fera avec son premier groupe, Public Announcement. Le label Jive met le grappin sur le crew et le propulse sur le devant de la scène avec l’album Born In The 90’s, sorti en 1992. R. Kelly, déjà soucieux d’occuper le haut de l’affiche, monopolise l’attention. A tel point que la tournée qui suivra la sortie du disque s’appellera R. Kelly & Public Announcement.




Quand la plupart des musiciens attendent quelques albums pour se lancer en solo, Kelly n’hésite pas une seule seconde et lâche son groupe avant même d’avoir évoqué un second disque. Son premier effort en nom propre 12play sort l’année suivante et l’élève au rang de star. Le single Bump N’ Grind se place n°1 dans les charts tandis que l’album est certifié disque de platine. Pour Robert, c’est la consécration, et le début d’une carrière en dent de scie. En 1995, il s’illustre en composant You Are Not Alone interprété par Michael Jackson. Même si R. Kelly reste dans l’ombre, c’est un succès total.




Alors qu’il ajoute une corde à son arc en produisant le disque de la chanteuse Aaliyah, il fait partir une flèche dans sa propre direction en annonçant leur mariage. La jeune artiste n’est âgée que de 15 ans, ce qui fait bondir le public, qui s’empresse de lui coller une étiquette de déviant sexuel coureur de culotte courte. Une réputation qu’il ne fera que confirmer quelques années plus tard… Ce faux pas ne freine nullement son ascension vers le sommet des charts. En 1996, il compose la B.O de Space Jam, film basketo-loonytoonesque grand public. Un grand public qui retiendra le morceau I Believe I Can Fly, composé bien évidemment par R. Kelly. Le single se vendra à plus de 5 millions d’exemplaires. R. Kelly entre définitivement dans les esprits, et infiltre les oreilles du monde, consentantes ou non.




Les Grammy’s commencent à pleuvoir sur un R. Kelly qui a désormais la carte. Toutes les portes lui sont ouvertes, et il n’hésite pas à les franchir allègrement. De la B.O. de Batman et Robin en 1997 à I’m Your Angel, son duo avec Céline Dion, les signes ne manquent pas : R. Kelly est définitivement devenu un artiste mainstream.




En toute logique, l’album R, sorti en 1998, se vend à plusieurs millions d’exemplaires. R. Kelly est à l’apogée d’une carrière qui va bientôt connaître quelques turbulences. En 2002, alors qu’il vient de sortir un disque en collaboration avec Jay-Z, Best Of Both Worlds, R. Kelly fait de nouveau la une des tabloïds. Un journal de sa ville d’origine, le Chicago Sun-Times affirme être en possession d’une vidéo compromettante dans laquelle on verrait le chanteur avoir des ébats fantaisistes avec une mineure de 14 ans. Le spectre de l’affaire Aaliyah (depuis décédée tragiquement dans un accident d’avion), n’est pas loin.




R. Kelly retrouve le chemin du succès avec l’album The Chocolate Factory. S’il ressort blanchi de ses différents procès, son image est désormais écornée. Il enchaîne néanmoins les duos à succès au cours des années 2000, accompagné des plus grandes stars (P. Diddy, Pharell Williams, Jennifer Lopez, Snoop Dogg, 50 Cent, Britney Spears…)… En 2004, il sort un double album, Happy People/ U Saved Me. Inspiré par les racines soul et gospel de la black music, c’est un nouveau succès commercial. Dans la foulée, il reforme son duo avec Jay-Z le temps d’une nouvelle collaboration. De nouveau, la tournée est annulée pour des raisons judiciaires. Avec TP-3 Reloaded, R. Kelly encaisse l’un des plus gros revers de sa carrière musicale. Non seulement l’album ne se vendra pas bien (comparé à ses précédents opus), mais le DVD en forme de comédie musicale qui l’accompagne devient sujet à toutes les moqueries et parodies. Il faudra attendre 2007 pour qu’il retrouve le chemin du succès avec Double Up. La suite sera compliquée pour l’artiste, qui verra son album Twelve Play 4 fuiter sur le net. Untitled, ne connaîtra pas une destinée plus glorieuse, avec des ventes faibles, tout comme ses successeurs Love Letter et Write Me Back. Pour achever cette série noire pour R. Kelly, il se fait opérer de la gorge en 2011. Une intervention qui n’aura pas d’incidence sur les capacités vocales de l’artiste, qui remet le couvert en 2013 avec le très attendu Black Panties sur lequel il invite notamment Ludracris et 2 Chainz… ©Nicolas Gal

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