Kiri Te Kanawa
La grande soprano néo-zélandaise d’origine maorie a fait ses adieux définitifs au chant à la fin de 2017. Née en 1944, Kiri Te Kanawa avait déjà renoncé à la scène depuis 2010, année au cours de laquelle on a pu l’applaudir une dernière fois dans la Maréchale du Chevalier à la rose, pour deux soirées à Cologne. On l’a encore aperçue, furtivement, dans un épisode de la série télévisée Downton Abbey, dans laquelle elle incarne le personnage de Nellie Melba, la célèbre cantatrice australienne qui fit les beaux jours de l’art lyrique avant d’être immortalisée dans une spécialité pâtissière qui porte son nom.
« Je ne veux plus entendre ma voix, elle fait partie du passé », a déclaré la cantatrice à la BBC. « Lorsque j’enseigne à de jeunes chanteurs et que j’entends leurs belles, jeunes et fraîches voix, je ne veux pas placer la mienne aux côtés des leurs. » Une belle leçon de sagesse et pourtant, quelle voix ! Qui ne se souvient pas de sa comtesse des Noces de Figaro qu’elle immortalisait en 1976, déjà sous la direction de Karl Böhm, dans la mise en scène de Jean-Pierre Ponnelle, une production devenue historique disponible aujourd’hui en DVD. Cinq ans plus tard, Kiri Te Kanawa enregistrait, pour Decca, ce même opéra de Mozart à la suite de sa prise de rôle au Royal Opera House de Covent Garden, à Londres. C’est un des premiers enregistrements numériques du fameux label anglais. Sous la baguette survoltée de Sir Georg Solti, cette « Folle Journée » prend tout son sens avec une distribution brillantissime, Lucia Popp, Frederica von Stade, Samuel Ramey, Thomas Allen et Kurt Moll. Kiri Te Kanawa est une comtesse pleine de chic, de pudeur et d’élégance. C’est ce rôle qu’elle reprendra si souvent en scène, notamment à l’Opéra de Paris où elle triomphe. Paris la reverra souvent, notamment pour des concerts avec Daniel Barenboim et, bien sûr à l’opéra dans Arabella (Richard Strauss) ou Tosca (Puccini).
En 1979, la soprano incarne une Donna Elvira de grand style dans Don Giovanni, le film musical de Joseph Losey sous la direction de Lorin Maazel. Outre la qualité esthétique de ce film tourné aux abords et dans la fameuse Villa Rotonda, chef-d’œuvre de l’architecte Palladio, en Vénétie, la production réunit les meilleurs chanteurs du moment, Edda Moser, Ruggero Raimondi, José van Dam. Le succès immense de ce film prouva que l’opéra pouvait toucher un large public. La réputation de Kiri Te Kanawa devint mondiale le jour où elle chanta pour le mariage du prince Charles et de Diana Spencer, le 29 juillet 1981. En mondovision, plus de 600 millions de téléspectateurs la voient coiffée d’un chapeau extravagant. Malgré ses cinquante ans de carrière et un succès jamais démenti sur toutes les scènes du monde, elle n’est jamais sortie de scène en étant contente d’elle : « Je n’ai jamais vraiment atteint à 100 % la perfection que j’aurais souhaitée. »
Sa discographie comprend la plupart des rôles qui ont fait sa gloire, pas un catalogue façon leporello, mais un petit nombre d’ouvrages qu’elle a peaufinés au fil du temps : West Side Story, sous la direction de Bernstein, Mozart, Puccini, Strauss et Verdi. A l’aise dans tous les genres, Kiri Te Kanawa s’est essayée avec amusement à d’autres répertoires, comme en témoignent des albums consacrés aux Chants d’Auvergne de Joseph Canteloube, à Cole Porter, George Gershwin avec André Previn ou encore son album Magic consacré à la musique de Michel Legrand sous la direction du compositeur. Femme simple et peu mondaine, c’est grâce à son travail acharné et à ses sacrifices qu’elle doit la longévité exceptionnelle de sa voix, « une étoffe précieuse et presque immatérielle qu’on a envie de flatter de la main » (Alain Perroux). Belle, svelte, Kiri Te Kanawa incarne une cantatrice d’opéra d’un nouveau genre. © FH/Qobuz
La grande soprano néo-zélandaise d’origine maorie a fait ses adieux définitifs au chant à la fin de 2017. Née en 1944, Kiri Te Kanawa avait déjà renoncé à la scène depuis 2010, année au cours de laquelle on a pu l’applaudir une dernière fois dans la Maréchale du Chevalier à la rose, pour deux soirées à Cologne. On l’a encore aperçue, furtivement, dans un épisode de la série télévisée Downton Abbey, dans laquelle elle incarne le personnage de Nellie Melba, la célèbre cantatrice australienne qui fit les beaux jours de l’art lyrique avant d’être immortalisée dans une spécialité pâtissière qui porte son nom.
« Je ne veux plus entendre ma voix, elle fait partie du passé », a déclaré la cantatrice à la BBC. « Lorsque j’enseigne à de jeunes chanteurs et que j’entends leurs belles, jeunes et fraîches voix, je ne veux pas placer la mienne aux côtés des leurs. » Une belle leçon de sagesse et pourtant, quelle voix ! Qui ne se souvient pas de sa comtesse des Noces de Figaro qu’elle immortalisait en 1976, déjà sous la direction de Karl Böhm, dans la mise en scène de Jean-Pierre Ponnelle, une production devenue historique disponible aujourd’hui en DVD. Cinq ans plus tard, Kiri Te Kanawa enregistrait, pour Decca, ce même opéra de Mozart à la suite de sa prise de rôle au Royal Opera House de Covent Garden, à Londres. C’est un des premiers enregistrements numériques du fameux label anglais. Sous la baguette survoltée de Sir Georg Solti, cette « Folle Journée » prend tout son sens avec une distribution brillantissime, Lucia Popp, Frederica von Stade, Samuel Ramey, Thomas Allen et Kurt Moll. Kiri Te Kanawa est une comtesse pleine de chic, de pudeur et d’élégance. C’est ce rôle qu’elle reprendra si souvent en scène, notamment à l’Opéra de Paris où elle triomphe. Paris la reverra souvent, notamment pour des concerts avec Daniel Barenboim et, bien sûr à l’opéra dans Arabella (Richard Strauss) ou Tosca (Puccini).
En 1979, la soprano incarne une Donna Elvira de grand style dans Don Giovanni, le film musical de Joseph Losey sous la direction de Lorin Maazel. Outre la qualité esthétique de ce film tourné aux abords et dans la fameuse Villa Rotonda, chef-d’œuvre de l’architecte Palladio, en Vénétie, la production réunit les meilleurs chanteurs du moment, Edda Moser, Ruggero Raimondi, José van Dam. Le succès immense de ce film prouva que l’opéra pouvait toucher un large public. La réputation de Kiri Te Kanawa devint mondiale le jour où elle chanta pour le mariage du prince Charles et de Diana Spencer, le 29 juillet 1981. En mondovision, plus de 600 millions de téléspectateurs la voient coiffée d’un chapeau extravagant. Malgré ses cinquante ans de carrière et un succès jamais démenti sur toutes les scènes du monde, elle n’est jamais sortie de scène en étant contente d’elle : « Je n’ai jamais vraiment atteint à 100 % la perfection que j’aurais souhaitée. »
Sa discographie comprend la plupart des rôles qui ont fait sa gloire, pas un catalogue façon leporello, mais un petit nombre d’ouvrages qu’elle a peaufinés au fil du temps : West Side Story, sous la direction de Bernstein, Mozart, Puccini, Strauss et Verdi. A l’aise dans tous les genres, Kiri Te Kanawa s’est essayée avec amusement à d’autres répertoires, comme en témoignent des albums consacrés aux Chants d’Auvergne de Joseph Canteloube, à Cole Porter, George Gershwin avec André Previn ou encore son album Magic consacré à la musique de Michel Legrand sous la direction du compositeur. Femme simple et peu mondaine, c’est grâce à son travail acharné et à ses sacrifices qu’elle doit la longévité exceptionnelle de sa voix, « une étoffe précieuse et presque immatérielle qu’on a envie de flatter de la main » (Alain Perroux). Belle, svelte, Kiri Te Kanawa incarne une cantatrice d’opéra d’un nouveau genre. © FH/Qobuz
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