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Ministry|The Mind Is a Terrible Thing to Taste

The Mind Is a Terrible Thing to Taste

Ministry

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Si le précédent album voyait le groupe donner naissance à la fusion metal / industriel, The Mind is a terrible thing to taste marque la radicalisation du son Ministry, cette fois davantage empreint de métal (la moitié des titres, environ). On trouve dans ce quatrième album quelques grands classiques «ministriens» : les irrésistibles et rageurs «Thieves» et «Burning inside», ainsi que le très caustique et entêtant «So what» – des compositions qui varient entre 5 et 8 minutes (et qui peuvent s’étirer, en concert, sur plus de 10 minutes). En dehors de ce trio, d’autres morceaux sont intéressants, quoique de qualité variable. «Never Believe» dont l’insolence de la voix (il s’agit de Chris Connelly – collaborateur occasionnel du groupe et partenaire de nombreux projets parallèles et figure importante de la scène industrielle – qui apparaît également sur «Cannibal song») rappelle la gouaille de Johnny Rotten et semble une sorte de clin d’oeil au punk, dont Ministry partage clairement l’attitude. On trouve également une étonnante fusion rap / indus-metal (probablement la première qui ait existé) : «Test». Le résultat est peu convaincant, voire rébarbatif, mais le groupe a le mérite d’oser, préfigurant ainsi des métissages musicaux à venir plusieurs années plus tard. L’album s’achève, comme sur presque tous les albums (à l’exception de Filth Pig), avec un morceau instrumental : le très bon et cauchemardesque «Dream Song». Largement dominé par la répétitivité (riffs de guitare et lignes de basse en boucles, samples lancinants, échos de la voix), The Mind... est aussi marqué par la virulence des paroles et la colère qui le traverse de part en part. Ministry s’en prend aux hypocrisies de la société américaine, au cynisme des dominants, à la passivité des dominés dont il pointe du doigt la soumission et l’infantilisation («Dehumanize ! Lobotomize ! / Thrown into a cell / Swallow your pride / In an infant mind», chante Chris Connelly, avec ironie, dans «Cannibal song»). Il est en guerre contre l’inertie ambiante («I’m ready to fight !», crie répétitivement Al Jourgensen, à la fin de «So what»). Si la musique est un cri, c’est qu’il s’agit de secouer les esprits. Ainsi l’usage de samples de passages issus des films 1984 et Fahrenheit 451 (sur «Faith collapsing») est significatif : il s’agit certainement d’une référence aux romans de George Orwell et Ray Bradbury, science-fictions décrivant un monde totalitaire et hypocrite, dont notre époque voit les prémices – ce que n’a de cesse de répéter Al Jourgensen. De cet album, on retiendra surtout le grand classique «Thieves», brutale décharge de colère contre l’idéologie de la guerre et ceux qui la fomentent. Les paroles et le chant sont particulièrement rageurs, dénonçant les tenants de politiques martiales («Thieves and liars, murderers, hypocrites and bastards»). Ce morceau est révélateur des dispositions et de la créativité du groupe en 1989. L’usage des divers élements musicaux, notamment des samples (films et docus de guerre ou de science-fiction) et paroles, relève quasiment d’une mise en scène auditive, au service d’une dénonciation politique et sociale où l’ironie pince-sans-rire voisine avec la colère la plus virulente. The Mind is a terrible thing to taste est un album très solide, dont les thématiques, la rage punk et l’équilibre musical trouvé annoncent Psalm 69, qui sera l’album le plus radical. Le grand Ministry est en marche.

©Copyright Music Story 2016

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The Mind Is a Terrible Thing to Taste

Ministry

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1
Thieves (Album Version) Explicit
00:05:00

Ministry, MainArtist - Connelly, Writer - Ogilvie, Engineer, Writer - HERMES PAN, Producer - HYPO LUXA, Producer - JOURGENSEN, Programmer, Writer - BARKER, Programmer, Writer, Bass - Jeff Newell, Engineer - Alien Jourgensen, Writer - Joe Kelly, Background Vocals - Reiflin, Writer

© 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S. ℗ 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S.

2
Burning Inside (Album Version)
00:05:19

Ministry, MainArtist - Connelly, Writer - Ogilvie, Engineer - HERMES PAN, Producer - HYPO LUXA, Producer - PAUL BARKER, Writer - JOURGENSEN, Programmer, Writer - BARKER, Programmer, Writer, Bass - Jeff Newell, Engineer - William Rieflin, Drums, Writer - ALAIN JOURGENSEN, Writer - Chris Connelly, Writer - Alien Jourgensen, Writer - Reiflin, Writer

© 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S. ℗ 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S.

3
Never Believe (Album Version)
00:04:58

Ministry, MainArtist - Connelly, Writer - Ogilvie, Engineer - HERMES PAN, Producer - HYPO LUXA, Producer - JOURGENSEN, Programmer, Writer - BARKER, Programmer, Writer, Bass - Jeff Newell, Engineer - William Rieflin, Drums - Chris Connelly, Lead Vocals

© 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S. ℗ 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S.

4
Cannibal Song (Album Version)
00:06:09

Ministry, MainArtist - Connelly, Writer - Ogilvie, Engineer - HERMES PAN, Producer - HYPO LUXA, Producer - JOURGENSEN, Programmer, Writer - BARKER, Programmer, Writer, Bass - Jeff Newell, Engineer - William Rieflin, Drums - Mars Williams, Saxophone

© 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S. ℗ 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S.

5
Breathe (Album Version) Explicit
00:05:39

Ministry, MainArtist - Connelly, Writer - Ogilvie, Engineer, Writer - HERMES PAN, Producer - HYPO LUXA, Producer - JOURGENSEN, Programmer, Writer - BARKER, Programmer, Writer, Bass - Jeff Newell, Engineer - William Rieflin, Drums, Writer - David Ogilvie, Background Vocals - Chris Connelly, Background Vocals - Joe Kelly, Background Vocals - Jeff Ward, Background Vocals

© 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S. ℗ 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S.

6
So What (Album Version) Explicit
00:08:13

Ministry, MainArtist - Connelly, Writer - Ogilvie, Engineer - HERMES PAN, Producer - HYPO LUXA, Producer - JOURGENSEN, Programmer, Writer - BARKER, Programmer, Writer, Bass - Jeff Newell, Engineer - William Rieflin, Drums, Writer - RIEFLIN, Writer - Chris Connelly, Background Vocals - Alien Jourgensen, Writer - Reiflin, Writer

© 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S. ℗ 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S.

7
Test (Album Version)
00:06:04

Ministry, MainArtist - Ogilvie, Engineer - HERMES PAN, Producer - HYPO LUXA, Producer - JOURGENSEN, Programmer, Writer - BARKER, Programmer, Writer, Bass - Jeff Newell, Engineer - William Rieflin, Drums, Writer - Chris Connelly, Background Vocals - K. Lite, Writer - Tommie Boyskee, Background Vocals

© 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S. ℗ 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S.

8
Faith Collapsing (Album Version)
00:04:00

Ministry, MainArtist - Ogilvie, Engineer - HERMES PAN, Producer - HYPO LUXA, Producer - JOURGENSEN, Programmer, Writer - BARKER, Programmer, Writer, Bass - Jeff Newell, Engineer - William Rieflin, Drums, Writer, Background Vocals - David Ogilvie, Background Vocals - Chris Connelly, Lead Vocals - Bobby di Bartollo, Background Vocals

© 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S. ℗ 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S.

9
Dream Song (Album Version)
00:04:48

Ministry, MainArtist - Ogilvie, Engineer - HERMES PAN, Producer - HYPO LUXA, Producer - JOURGENSEN, Programmer, Writer - BARKER, Programmer, Writer, Bass - Jeff Newell, Engineer - William Rieflin, Drums - Chris Connelly, Lead Vocals - Angela Lukacen, Background Vocals

© 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S. ℗ 1989 Sire Records Company for the U.S. and WEA International for the world outside of the U.S.

Chronique

Si le précédent album voyait le groupe donner naissance à la fusion metal / industriel, The Mind is a terrible thing to taste marque la radicalisation du son Ministry, cette fois davantage empreint de métal (la moitié des titres, environ). On trouve dans ce quatrième album quelques grands classiques «ministriens» : les irrésistibles et rageurs «Thieves» et «Burning inside», ainsi que le très caustique et entêtant «So what» – des compositions qui varient entre 5 et 8 minutes (et qui peuvent s’étirer, en concert, sur plus de 10 minutes). En dehors de ce trio, d’autres morceaux sont intéressants, quoique de qualité variable. «Never Believe» dont l’insolence de la voix (il s’agit de Chris Connelly – collaborateur occasionnel du groupe et partenaire de nombreux projets parallèles et figure importante de la scène industrielle – qui apparaît également sur «Cannibal song») rappelle la gouaille de Johnny Rotten et semble une sorte de clin d’oeil au punk, dont Ministry partage clairement l’attitude. On trouve également une étonnante fusion rap / indus-metal (probablement la première qui ait existé) : «Test». Le résultat est peu convaincant, voire rébarbatif, mais le groupe a le mérite d’oser, préfigurant ainsi des métissages musicaux à venir plusieurs années plus tard. L’album s’achève, comme sur presque tous les albums (à l’exception de Filth Pig), avec un morceau instrumental : le très bon et cauchemardesque «Dream Song». Largement dominé par la répétitivité (riffs de guitare et lignes de basse en boucles, samples lancinants, échos de la voix), The Mind... est aussi marqué par la virulence des paroles et la colère qui le traverse de part en part. Ministry s’en prend aux hypocrisies de la société américaine, au cynisme des dominants, à la passivité des dominés dont il pointe du doigt la soumission et l’infantilisation («Dehumanize ! Lobotomize ! / Thrown into a cell / Swallow your pride / In an infant mind», chante Chris Connelly, avec ironie, dans «Cannibal song»). Il est en guerre contre l’inertie ambiante («I’m ready to fight !», crie répétitivement Al Jourgensen, à la fin de «So what»). Si la musique est un cri, c’est qu’il s’agit de secouer les esprits. Ainsi l’usage de samples de passages issus des films 1984 et Fahrenheit 451 (sur «Faith collapsing») est significatif : il s’agit certainement d’une référence aux romans de George Orwell et Ray Bradbury, science-fictions décrivant un monde totalitaire et hypocrite, dont notre époque voit les prémices – ce que n’a de cesse de répéter Al Jourgensen. De cet album, on retiendra surtout le grand classique «Thieves», brutale décharge de colère contre l’idéologie de la guerre et ceux qui la fomentent. Les paroles et le chant sont particulièrement rageurs, dénonçant les tenants de politiques martiales («Thieves and liars, murderers, hypocrites and bastards»). Ce morceau est révélateur des dispositions et de la créativité du groupe en 1989. L’usage des divers élements musicaux, notamment des samples (films et docus de guerre ou de science-fiction) et paroles, relève quasiment d’une mise en scène auditive, au service d’une dénonciation politique et sociale où l’ironie pince-sans-rire voisine avec la colère la plus virulente. The Mind is a terrible thing to taste est un album très solide, dont les thématiques, la rage punk et l’équilibre musical trouvé annoncent Psalm 69, qui sera l’album le plus radical. Le grand Ministry est en marche.

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