Synthetica (Deluxe Edition)

Metric

explicite

Paru le 25/06/2012 chez MMI - Crystal Math
Artistes principaux : Metric
Genre : Alternatif et Indé

Disponible en

16-Bit/44.1 kHz Stereo

Musique illimitée

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Metric est un groupe totalement indépendant, au sens propre, il est son propre producteur et n’obéit donc qu’à lui-même, comme au figuré, puisqu’il n’a jamais pris en compte les modes musicales. Ce qui ne l’empêche pas de connaître le succès depuis une dizaine d’années, que ce soit via des participations à des bandes originales de film ou en se produisant devant la Reine d’Angleterre.

L'album précédent Fantasies voulait explorer le monde, et cumuler les expériences, celui-ci reste à la maison et ose s’affronter devant un miroir. Le groupe n’hésitant pas à présenter cette cinquième livraison comme le bilan de ces dix dernières années, forcément passées trop vite. La somme de tout un savoir-faire en quelque sorte.

C’est pour cette raison que le titre de l’album Synthetica n’est autre que le nom d’un androïde aperçu dans le film Blade Runner, qui a pour particularité d’exprimer toutes les imperfections humaines à travers un monologue intérieur. L’heure de l’inventaire a sonné.

Pour la petite histoire, à l’intérieur du disque, une feuille-miroir est glissée qui permet de lire les textes reproduits dans le livret, non pas à l’envers, mais en image inversée, point de départ de ce voyage intérieur.

« Youth Without Youth » ressemble à du rock de facture classique (basse-guitare-batterie) avec ce je ne sais quoi de cauchemardeux. Emmené par la blonde Emily Haines on penserait plus à The Kills qu’à Blondie, à David Cronenberg qu’a Woody Allen. Référence y est même faite aux émeutes de Londres l’année passée.

Cette ambiance un rien bizarre/étrange transpire tout au long de l’album, et dès le premier morceau, « Artificial Nocturne » une ballade dérangeante avec ses orgues hors d’âge, et cet aveu en guise d’ouverture : « I’m just as fucked up as they say...» Le rythme devient plus régulier et aussi moins provocant dès la troisième chanson « Speed the Collapse » qui s’emballe sans jamais perdre son auditeur. Une tendance d’apaisement qui se confirme sur « Breathing Underwater » ou « Dreams So Real » dans lesquels l’optimisme commence à se dessiner à travers une sorte de glam rock aux réminiscences parfois louches mais qui toujours regarde de plus en plus vers la lumière.

Même si le contenu n’a absolument rien à voir « Dreams So Real » est un moment important pour Emily Haines, la chanteuse et principale plume, puisque c’est un hommage au poème de son père (Paul) au titre homonyme. Dès cette étape franchie, la reconnaissance d’une certaine histoire donc, et la digestion de celle-ci surtout, l’album aborde d’autres contrées, des terres sans doute inconnues mais tout en clarté et optimisme. Metric ne serait pas le premier à s’être traîné dans le caniveau pour pouvoir regarder la lumière du ciel. Les bas-fonds mènent au paradis. Une belle leçon d'insouciance en tout cas.

©Copyright Music Story 2015

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Artificial Nocturne Explicit