Musique illimitée
Écoutez cet album en haute-qualité dès maintenant dans nos applications
Démarrer ma période d'essai et lancer l'écoute de cet albumProfitez de cet album sur les apps Qobuz grâce à votre abonnement
SouscrireProfitez de cet album sur les apps Qobuz grâce à votre abonnement
Téléchargement digital
Téléchargez cet album dans la qualité de votre choix
« Regardée comme un mode, toute série dodécaphonique est stérile ; sa réunion avec n’importe laquelle de ses transpositions produira toujours le même mode de 12 sons ; l’intersection (le nombre de notes communes) est elle aussi 12. Tout autre mode avec moins d’éléments a des possibilités plus riches. Sa transposition amènera presque toujours des sons nouveaux aussi. La réunion de deux tonalités produira un nombre variable d’éléments ; leur intersection est elle aussi variable, en fonction de l’intervalle auquel s’opère la transposition. Cette variété résultant des opérations modales représente un réservoir de possibilités expressives dont la technique sérielle se prive. (Quand Webern travaille avec des tronçons de série, sa technique devient modale ; leur complémentarité, les réunions et les intersections des différents tronçons fonctionnent sous un régime modal. » Ainsi s’exprimait le compositeur Anatol Vieru dans L’Autre musique, l’un de ses manifestes de composition musicale. On comprendra surtout que Vieru, bien qu’exact contemporain de toute l’avant-garde du XXe siècle, en a refusé la dictature du tout-sériel, préférant développer son propre système. Qu’il n’en soit pas moins complexe ne change rien au fait qu’il cherche, avant tout, une forme de beauté, tandis que l’éventuelle complexité (mathématique, logique etc.) n’est pour le compositeur qu’un outil personnel, un cahier des charges presque secret, et surtout pas une fin en soi. Il en résulte des ouvrages très intrigants, puissants, qui sont ici rassemblés dans des enregistrements historiques de grande qualité sonore. Ecran fut enregistré lors de la création mondiale à Royan en 1971 sous la direction de Bruno Maderna, le Concerto pour violoncelle sous la direction de Zubin Mehta en 1964, Clepsydre I par Ernest Bour lors de la création mondiale en 1969… On remarquera aussi en particulier Jeux de 1963, une superbe partition dans laquelle Vieru démontre son talent de grand enfant – donc parfaitement sérieux dans l’amusement –, tandis que Clepsydre I égrène à la fois le temps et d’intrigants chants d’oiseaux, et que la Symphonie Ode au silence semble trouver une véritable contrepartie sonore au silence. Vieru, un compositeur du XXe siècle à remettre à l’honneur de toute urgence, maintenant que l’avant-garde a avoué que sa révolution est définitivement passée. © SM/Qobuz
Plus d'informationsVous êtes actuellement en train d’écouter des extraits.
Écoutez plus de 100 millions de titres avec votre abonnement illimité.
Écoutez cette playlist et plus de 100 millions de titres avec votre abonnement illimité.
À partir de 12,49€/mois
Screen, Op. 56 (Écran) (Anatol Vieru)
Orchestre National de l'ORTF, Orchestra - Bruno Maderna, Conductor - Anatol Vieru, Composer
(C) 2016 Troubadisc (P) 2016 Troubadisc
Cello Concerto No. 1, Op. 29 (Anatol Vieru)
Vladimír Orlov, Performer - Filarmonica George Enescu, Orchestra - Zubin Mehta, Conductor - Anatol Vieru, Composer
(C) 2016 Troubadisc (P) 2016 Troubadisc
Clepsidra I, Op. 52 (Sonnenuhr) (Anatol Vieru)
SWR Sinfonieorchester des Südwestrundfunks, Orchestra - Ernest Bour, Conductor - Anatol Vieru, Composer
(C) 2016 Troubadisc (P) 2016 Troubadisc
Jocuri, Op. 36 (Jeux) (Anatol Vieru)
Remus Manoleanu, Performer - Orchestra Filarmonicii din Cluj-Napoca, Orchestra - Emil Simon, Conductor - Anatol Vieru, Composer
(C) 2016 Troubadisc (P) 2016 Troubadisc
Symphony No. 1, Op. 47 "Oda tăcerii" (Anatol Vieru)
Filarmonica George Enescu, Orchestra - Corneliu Dumbraveanu, Conductor - Anatol Vieru, Composer
(C) 2016 Troubadisc (P) 2016 Troubadisc
Chronique
« Regardée comme un mode, toute série dodécaphonique est stérile ; sa réunion avec n’importe laquelle de ses transpositions produira toujours le même mode de 12 sons ; l’intersection (le nombre de notes communes) est elle aussi 12. Tout autre mode avec moins d’éléments a des possibilités plus riches. Sa transposition amènera presque toujours des sons nouveaux aussi. La réunion de deux tonalités produira un nombre variable d’éléments ; leur intersection est elle aussi variable, en fonction de l’intervalle auquel s’opère la transposition. Cette variété résultant des opérations modales représente un réservoir de possibilités expressives dont la technique sérielle se prive. (Quand Webern travaille avec des tronçons de série, sa technique devient modale ; leur complémentarité, les réunions et les intersections des différents tronçons fonctionnent sous un régime modal. » Ainsi s’exprimait le compositeur Anatol Vieru dans L’Autre musique, l’un de ses manifestes de composition musicale. On comprendra surtout que Vieru, bien qu’exact contemporain de toute l’avant-garde du XXe siècle, en a refusé la dictature du tout-sériel, préférant développer son propre système. Qu’il n’en soit pas moins complexe ne change rien au fait qu’il cherche, avant tout, une forme de beauté, tandis que l’éventuelle complexité (mathématique, logique etc.) n’est pour le compositeur qu’un outil personnel, un cahier des charges presque secret, et surtout pas une fin en soi. Il en résulte des ouvrages très intrigants, puissants, qui sont ici rassemblés dans des enregistrements historiques de grande qualité sonore. Ecran fut enregistré lors de la création mondiale à Royan en 1971 sous la direction de Bruno Maderna, le Concerto pour violoncelle sous la direction de Zubin Mehta en 1964, Clepsydre I par Ernest Bour lors de la création mondiale en 1969… On remarquera aussi en particulier Jeux de 1963, une superbe partition dans laquelle Vieru démontre son talent de grand enfant – donc parfaitement sérieux dans l’amusement –, tandis que Clepsydre I égrène à la fois le temps et d’intrigants chants d’oiseaux, et que la Symphonie Ode au silence semble trouver une véritable contrepartie sonore au silence. Vieru, un compositeur du XXe siècle à remettre à l’honneur de toute urgence, maintenant que l’avant-garde a avoué que sa révolution est définitivement passée. © SM/Qobuz
À propos
- 1 disque(s) - 5 piste(s)
- Durée totale : 01:11:07
- Artiste principal : Orchestre National de France
- Compositeur : Anatol Vieru
- Label : Troubadisc
- Genre : Classique
(C) 2016 Troubadisc (P) 2016 Troubadisc
Améliorer les informations de l'albumPourquoi acheter sur Qobuz ?
-
Streamez ou téléchargez votre musique
Achetez un album ou une piste à l’unité. Ou écoutez tout notre catalogue en illimité avec nos abonnements de streaming en haute qualité.
-
Zéro DRM
Les fichiers téléchargés vous appartiennent, sans aucune limite d’utilisation. Vous pouvez les télécharger autant de fois que vous souhaitez.
-
Choisissez le format qui vous convient
Vous disposez d’un large choix de formats pour télécharger vos achats (FLAC, ALAC, WAV, AIFF...) en fonction de vos besoins.
-
Écoutez vos achats dans nos applications
Téléchargez les applications Qobuz pour smartphones, tablettes et ordinateurs, et écoutez vos achats partout avec vous.