Mario Armel

Mario Armel voit le jour en juin 1947 à Port-Louis, sur l’Île Maurice. Son père étant musicien dans la fanfare de la police et sa mère, pianiste, et son grand-père professeur de musique, Mario se familiarise très jeune avec la musique et dès l’âge de 15 ans se produit sur scène. Il intègre les groupes amateurs Universal Band puis Traveller’s Band, avant de se produire en solo. Il chante principalement de la variété et se voit surnommer le « Mike Brant mauricien ». Il reprend d’ailleurs « Laisse-moi t’aimer » de son aîné. Même s’il travaille comme typographe dans des imprimeries pour subvenir à ses besoins, il est rattrapé par sa première vocation. À la fin des années 1960, il intègre les Night Birds et joue dans des hôtels. Il poursuit cette activité en Afrique du Sud au cours des années 1970 avec le groupe Hot Sounds of Mauritius. En 1973, est publié le 45-tours « Femme Canaille ». En 1975, la formation a l’occasion d’enregistrer The Hot Sound of Mauritius is Sega Music, qui devient un disque incontournable de la scène véga. Il abrite les titres « Sascha » ou « Soul Sega » aux côtés de reprises de Kris Kristofferson et de Claude François. Mais l’album qui va les faire accéder à la notoriété est Lalabye qui sort l’année suivante, grâce à la chanson-titre et à « Anita My Love ». Cette dernière en particulier dénote une volonté de Mario Armel d’incorporer des éléments de musique latine au séga. En 1979, Mario Armel écoule près de 90 000 exemplaires de son titre « Carri Poson », dans une version réenregistrée car la première avait dû être censurée. En 1983, il sort également l’album The Hot Sound qui prolonge son succès sur l’Île Maurice. Si son activité discographique ralentit - il sort toutefois en 2003 avec Patricia Armel et Claude David sous le nom d'Islandio Group, le disque Le Monde à l'Envers qui comprend le morceau « Reculer pour mieux sauter », le chanteur reste actif, se produisant sur scène au-delà de ses 75 ans.