Satie et les Gymnopédistes

François Mardirossian

Paru le 15/09/2023 chez Ad Vitam records
Artistes principaux : François Mardirossian
Genre : Piano solo

Livret numérique

Disponible en

24-Bit/88.2 kHz Stereo

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Non, un gymnopédiste n’a vraiment rien à voir avec une quelconque mystérieuse gymnastique ! C’est ce que vous apprendrez en lisant la pochette très érudite signée par François Mardirossian à propos de son nouvel album consacré à Erik Satie et à quelques uns de ses suiveuses et suiveurs. Car être gymnopédiste procède avant tout d’une tournure d’esprit admirant la musique simple, parfois simpliste, d’Erik Satie, ce facétieux compositeur qui a joliment coloré les harmonies des années folles dans un Paris qui avait besoin de s’amuser pour oublier la grande boucherie de la Première Guerre mondiale.
Excellent pianiste et musicien, François Mardirossian pourrait, comme la plupart de ses confrères, se satisfaire en jouant sempiternellement le répertoire basique pour son instrument, mais il préfère nous entraîner sur des chemins beaucoup moins fréquentés. Après avoir enregistré deux disques monographiques consacrés à Moondog et Alain Hovhaness, on lui doit une des meilleures intégrales des Études de Philip Glass parue en 2022, trois compositeurs qui l’ont amené presque naturellement à Erik Satie dont l’influence musicale outre-Atlantique n’est plus à démontrer.
Son nouveau double-album est consacré, pour le premier, aux œuvres les plus emblématiques ayant fait la fortune posthume de Satie avec, bien sûr, les Gymnopédies, les Gnossiennes et autres pièces froides, flasques ou sportives jouées sur un vieux Blüthner à la sonorité pulpeuse. Mais c’est le second album qui excitera l’intérêt des plus curieux avec des pièces d’une douzaine de compositrices et compositeurs placés sous influence satienne comme John Cage, Germaine Tailleferre, Ricardo Viñes, Henri Cliquet-Pleyel ou Gavin Bryars, mais aussi certaines composées tout spécialement à la demande de François Mardirossian qui les a créées dans le cadre du festival de musique contemporaine « Superspectives » qu’il co-dirige à Lyon avec Camille Rhonat. Presque cent ans après sa mort, Satie continue à se rire de nous sous son parapluie noir et ses drôles de lorgnons. © François Hudry/Qobuz 2023

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