Ries : String Quartets, Vol. 2 - Nos. 2, 20

Chronique

« "Il m'imite trop". La phrase assassine de Beethoven, dont l'authenticité reste discutée, poursuit à jamais la musique de Ries. Pourtant l'œuvre du disciple (qui joua les concertos du maître avec ses propres cadences, autorisées), secrétaire, copiste et plus tard biographe de Beethoven, mérite mieux que l'oubli. [...] CPO s'attaque au vaste massif des vingt-six quatuors [...] La somme est confiée au Quatuor Schuppanzigh, dont le nom rend hommage à la formation qui créa la plupart des quatuors de Beethoven. [...] On admire la perfection d'écriture, la clarté du propos, la fermeté d'un trait toujours varié. [...] Sur instruments anciens, les Schuppanzigh empoignent ces pages avec ferveur. Sans s'encombrer de l'ombre du maître, ils les jouent comme elles doivent l'être, franchement et comme des partitions belles par elles-même. Ce volume II recèle un bijou, le Quatuor WoO48 de 1835, ultime composition de Ries pour cette formation. [...] une puissance d'inspiration et une dramaturgie instrumentale qui ne sont pas indignes de Mendelssohn ou de Schubert, une originalité de structure comparable aux derniers opus de Beethoven : voilà un chef-d'œuvre, qui mériterait de revenir au répertoire. [...] » (Diapason, avril 2019 / Jean-Claude Hulot)

Détails de l'enregistrement original : Recorded April 13-16, 2005, Deutschlandfunk Kammermusiksaal (Germany)