Newport Jazz Festival 1958: Sunday at Newport (Live, Mono Version)

Chronique

Chanteuse célébrée pour ses faces de 78 tours à succès pour Decca (1937) ou Apollo (1946), Mahalia Jackson voit sa carrière prendre un nouveau tournant quand elle est signée par Columbia en 1954. La maison à la force de frappe internationale s'emploie à faire de l'interprète de gospel une star à grande échelle.

Après un triomphe au Carnegie Hall de New York et une tournée harassante en Europe (les Français la désignent comme « l'ange de la paix »), la grande dame du chant religieux séculaire est invitée pour la deuxième année consécutive devant l'un des publics les plus exigeants et sélect, celui du Festival de Newport, à l'intiative de l'agent Joe Bostic. La performance de la dame en noir qui ce jour là enflamme le public reste encore dans les mémoires du festival, aux côtés de celles de Duke Ellington ou de Ray Charles.

À l'inverse de l'année précédente, le concert est retransmis par la radio Voice of America et livré sur disque dans les semaines qui suivent. Ce témoignage essentiel figurant au sommet de sa discographie, rend compte de la ferveur transmise par le chant vibrant de Mahalia Jackson et de son impact sur le public mixte (majoritairement blanc) du festival.

En quinze titres et quelques décennies plus tard, Live at Newport 1958 emporte toujours l'adhésion par ses versions enflammées de « The Lord's Prayer », « Didn't it Rain » ou « He's Got the Whole World in His Hands », titres phares d'un album soul avant l'heure, enivrant de bout en bout.



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