Horizons dorés

Chronique

La chanson qui a donné son titre à cet album est interprétée en introduction par Dani dans une formule guitare-voix, tel un doux préambule plein d’espoir : « A quand les horizons dorés […] à quand la peau contre la peau (j'ai) connu des mieux différés, jamais je n'ai renoncé. » C’est Emilie Marsh qui tient l’instrument, sorte de miroir de l’interprétation à la fois rock et douce de Dani. La pochette de l'album, signée Jean-Baptiste Mondino, illustre l'importance de cette guitariste, puisque Dani arbore un bijou-médiator posé sur un œil, à la manière d’une élégante pirate. De sa voix âpre, l’ancien mannequin et interprète de Boomerang évoque une vie où elle a toujours refusé de rentrer dans le moule (Dingue, La Vitesse), mais où il est désormais temps de s’assagir un peu (Je décline l’invitation). Ce cinquième opus de Dani comprend quelques reprises emblématiques de son propre répertoire, comme ce duo avec The Stranglers en 1993 (N comme never again), ainsi qu’une chanson malicieuse écrite par Frédéric Botton en 1967 (Les Artichauts). En plus de ces évocations du passé, Dani nous livre ses coups de cœur du temps présent, notamment pour JoeyStarr, avec qui elle chante dans Kesta Kesta. Tout comme pour Emilie Marsh, la rencontre entre le pilier de NTM et Dani sonne comme une évidence. ©Nicolas Magenham/Qobuz