La Spagnoletta, Selva di variazioni & diverse composizioni per il cimbalo

Cécile Mansuy

Paru le 09/03/2018 chez Arcana
Artistes principaux : Cécile Mansuy
Genre : Classique

Livret numérique

Disponible en

24-Bit/96 kHz Stereo

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Non, « La Spagnoletta » n’est pas le nom d’un compositeur, mais celui de la première pièce de l’album, datant sans doute de la fin du XVIe siècle, et à partir de laquelle bon nombre de musiciens ont ensuite brodé des fantaisies, partitas, caprices, arias et toutes formes imaginables alors en vogue. On commence par Giovan Battista Ferrini (1601-1674) et sa Tastata per cembalo La Spagnoletta, suivie d’une des pièces les plus « claires » reprenant la source, The Old Spagnoletta de Giles Farnaby (1563-1640). Frescobaldi lui-même s’y est collé avec son Capriccio VI sopra la Spagnoletta, tandis que Johann Speth (1664-1719) a commis des Partite divers sopra la Spagnioletta et enfin Bernardo Storace (1637-1707) son Aria sopra la Spagnoletta.

Comme on le voit, ce thème fut l’une des grandes sources d’inspirations mélodiques de son temps, un peu comme les Folie d’Espagne ont su inspirer quelque cent cinquante compositeurs à partir de la même époque et jusqu’à nos jours. Si La Spagnoletta n’a pas poursuivi sa carrière inspiratrice, c’est probablement qu’elle est assez complexe mélodiquement… Cécile Mansuy joue sur un très singulier clavecin italien avec « octave courte » (autrement un schéma de notes différent de la gamme normale dans l’octave la plus grave, de manière à rassembler les notes les plus souvent jouées dans les gammes habituelles), ainsi que des doubles feintes, d’après différents instruments du début du XVIIe siècle. Doubles feintes, késaco ? C’est un modèle de clavier dans lequel certaines notes, en l’occurrence mi bémol et ré dièse d’une part, sol dièse et la bémol d’autre part, ont chacune une touche distincte – on sait que sur le piano c’est la même touche, donc la même note. Sur ces clavecins à double feinte, on peut jouer sur la différence organique des fonctions respectives de ces notes ; dans la réalité acoustique, elles ne sont pas exactement semblables, ré dièse étant un neuvième de ton plus haut que mi bémol, idem pour les deux autres. Cela permettait de ne pas avoir trop la sensation de jouer faux à une époque où le clavier bien tempéré n’avait pas encore été développé. © SM/Qobuz

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