Guigui

Chronique

Quatrième album studio : Guigui. Drôle de titre. Qui est Guigui ? L’album n’y répond pas vraiment. Pourtant dès la chanson d’ouverture, «My woman is gone», on sent un parfum particulièrement autobiographique. Les racines. Michel Jonasz y puise la musique de l’Europe de l’Est comme en témoigne le violon solo vibrant de «Guigui». Cette veine dramatique, on la retrouve également dans «La famille» et «Rose».

A la direction artistique de l’album, Gabriel Yared qui à l’époque n’est pas encore l’illustre compositeur de musiques de films que l'on connaît. Néanmoins, il se dégage déjà de ses arrangements une manière de donner du souffle à l’intime d’une mélodie.

Michel Jonasz, auteur-compositeur-interprète des treize chansons a su s’entourer comme souvent des meilleurs musiciens : Michel Coeuriot aux synthétiseurs et Jannick Top à la basse. Car il fallait être à la hauteur de l’invité de marque : le Golden Gate Quartet ! Le groupe de gospel de légende amène à l’album un air d’allégresse qui contraste avec l’insolite pessimiste du dernier titre «C’est une idée dans l’air» : «L'avenir qui vient sera / Autre chose qu'une idée en l'air / Mais.... Vous trouvez pas qu'ça sent la guerre».  



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