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Au début des années 1960, le jazz connaît une situation de crise. Les difficultés économiques que rencontrent certains clubs comme le Birdland et le Boycot du festival de Newport en 1960 (auquel Mingus et Roach réagiront en créant un festival alternatif) participeront à l’émergence d’un label indépendant : Candid. Dès lors, cette maison de disque offrira aux « rebelles » de Newport et à d’autres musiciens intéressants, plus ou moins dédaignés par l’industrie, une liberté de création ainsi qu’un choix personnel absolu.
Désormais délivré de toute contrainte commerciale, Charles Mingus va pouvoir donner à sa musique toute la dimension qu’il désire. Charles Mingus presents Charles Mingus témoigne de sa curiosité face aux mutations avant-gardistes intervenues dans le jazz depuis quelques années. Révolutionnaire, le génial contrebassiste opte délibérément pour une présentation sur le registre du direct. Il flatte et étonne l’oreille de son auditeur, commentant longuement chaque thème et faisant des présentations sans compromis des membres de son Workshop.
Avec un groupe aussi réduit (projeté à la manière d’un grand orchestre), la variété des procédés employés est étonnante et les cinq compositions qui forment cet enregistrement historique subissent de nombreux de traitements savants : des polyphonies, des contrepoints, des stop-chorus, des ralentissements, des double-temps, des passages soudain atonaux et des harmonisations aventurières, le tout étant propulsé et dirigé à partir de la contrebasse. En effet, tous ces arrangements complexes sont joués ou chantés par Mingus puis sont oralement mémorisés par Ted Curson (trompette), Eric Dolphy (saxophone alto) et Dannie Richmond (batterie). Ces pratiques étonnantes pour un jazzman de l’époque ne sont pas sans rappeler celles des prédicateurs de gospel et des chanteurs de blues.
La fluidité des lignes du trompettiste Ted Curson est parfaite, et celui-ci accède à une de ses meilleures prestations personnelles, en écho des interventions expressionnistes, remplies de vocalisations tonales et de distorsions, du saxo d’Eric Dolphy. « What love » (inspirée de "What is this thing called love ») présente un dueto avec Dolphy à la clarinette basse et un Mingus qui fait « parler » ses instruments. Dans « tout ce que tu pourrais être si la femme de Sigmund Freud était ta mère » (extrait de « All the things you are ») l’entente absolue entre le contrebassiste et son fidèle collaborateur Richmond atteint le sommet de la symbiose. Enfin, les « Faubus fables » sont présentées ici dans leur version originale (cf. chronique de Mingus Ah Um), avec leurs cris contre Faubus, Einsenhower, Rockefeller et le Ku-Klu-Klan.
Charles Mingus se présente, Charles Mingus se livre.
©Copyright Music Story 2015
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Instrumental, Lyricist - Charles Mingus, Composer, MainArtist
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Chronique
Au début des années 1960, le jazz connaît une situation de crise. Les difficultés économiques que rencontrent certains clubs comme le Birdland et le Boycot du festival de Newport en 1960 (auquel Mingus et Roach réagiront en créant un festival alternatif) participeront à l’émergence d’un label indépendant : Candid. Dès lors, cette maison de disque offrira aux « rebelles » de Newport et à d’autres musiciens intéressants, plus ou moins dédaignés par l’industrie, une liberté de création ainsi qu’un choix personnel absolu.
Désormais délivré de toute contrainte commerciale, Charles Mingus va pouvoir donner à sa musique toute la dimension qu’il désire. Charles Mingus presents Charles Mingus témoigne de sa curiosité face aux mutations avant-gardistes intervenues dans le jazz depuis quelques années. Révolutionnaire, le génial contrebassiste opte délibérément pour une présentation sur le registre du direct. Il flatte et étonne l’oreille de son auditeur, commentant longuement chaque thème et faisant des présentations sans compromis des membres de son Workshop.
Avec un groupe aussi réduit (projeté à la manière d’un grand orchestre), la variété des procédés employés est étonnante et les cinq compositions qui forment cet enregistrement historique subissent de nombreux de traitements savants : des polyphonies, des contrepoints, des stop-chorus, des ralentissements, des double-temps, des passages soudain atonaux et des harmonisations aventurières, le tout étant propulsé et dirigé à partir de la contrebasse. En effet, tous ces arrangements complexes sont joués ou chantés par Mingus puis sont oralement mémorisés par Ted Curson (trompette), Eric Dolphy (saxophone alto) et Dannie Richmond (batterie). Ces pratiques étonnantes pour un jazzman de l’époque ne sont pas sans rappeler celles des prédicateurs de gospel et des chanteurs de blues.
La fluidité des lignes du trompettiste Ted Curson est parfaite, et celui-ci accède à une de ses meilleures prestations personnelles, en écho des interventions expressionnistes, remplies de vocalisations tonales et de distorsions, du saxo d’Eric Dolphy. « What love » (inspirée de "What is this thing called love ») présente un dueto avec Dolphy à la clarinette basse et un Mingus qui fait « parler » ses instruments. Dans « tout ce que tu pourrais être si la femme de Sigmund Freud était ta mère » (extrait de « All the things you are ») l’entente absolue entre le contrebassiste et son fidèle collaborateur Richmond atteint le sommet de la symbiose. Enfin, les « Faubus fables » sont présentées ici dans leur version originale (cf. chronique de Mingus Ah Um), avec leurs cris contre Faubus, Einsenhower, Rockefeller et le Ku-Klu-Klan.
Charles Mingus se présente, Charles Mingus se livre.
©Copyright Music Story 2015
À propos
- 1 disque(s) - 4 piste(s)
- Durée totale : 00:46:23
- Artistes principaux : Charles Mingus
- Compositeur : Charles Mingus
- Label : Jazz Classics
- Genre : Pop/Rock Pop
2019 Salt & Pepper 2019 Salt & Pepper
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